Cinq sociétés, dont celle de l’architecte Jean Nouvel, se sont vu condamnées à verser 113.000 euros à la Ville de Lyon. Le tribunal administratif les a jugées responsables des malfaçons constatées suite à la rénovation de l’opéra.

Cinq sociétés ayant travaillé à la rénovation de l’opéra de Lyon ont été condamnées par le tribunal administratif de Lyon à payer 113.000 euros à la Ville pour malfaçon dans les cuisines du restaurant. Selon le rapport de l’expert, «la gaine d'extraction et de désenfumage située dans la cuisine du restaurant du sixième étage de l'opéra de Lyon, a été réalisée en un matériau qui, par sa porosité, provoque l'encrassement anormal de certains segments des réseaux d'extraction».

Les sociétés Etudes de design et d'architecture (EDA), dirigées par Jean Nouvel, la Setec Bâtiment, la société Gentilini & Berton, la société Jacques et la société Installation Thermique Lyonnaise devront s’acquitter solidairement des 113.000 euros nécessaires pour les travaux, en plus des frais d’expertise et de justice.

Une rénovation coûteuse
Depuis la rénovation de l'opéra de Lyon par l'architecte Jean Nouvel entre 1986 et 1993, les problèmes techniques se sont succédés. En 2000, l’opéra avait fermé en urgence à cause de cintres du décor défectueux. Puis une plaque de la verrière du dôme était tombée.

En 2007, le tribunal administratif avait rejeté deux recours déjà déposés par la Ville de Lyon. Le premier concernait les stores de la verrière. Ceux-ci s'étaient abîmés sous l'effet du vent, entrainant une température trop élevée pour les répétitions. Le deuxième recours visait le système de désenfumage des escaliers en cas d'incendie qui était inefficace. Mais ces requêtes avaient été rejetées, le tribunal estimant que la Ville de Lyon avait été informée de ces problèmes avant la réception des travaux.

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