Suite à la mort en 2004 d'un petit garçon écrasé par une porte tournante, trois personnes, dont deux ex-dirigeants des plus gros promoteurs immobiliers japonais, ont été condamnés vendredi à des peines de prison avec sursis.

En mars 2004, un garçonnet de six ans était mort coincé dans une porte tournante automatique du luxueux complexe commercial de Roppongi Hills, qui domine le centre de la capitale et accueille 100.000 visiteurs par jour dans ses magasins, musées et salles de cinéma.

L'enquête avait révélé que les détecteurs de présence pour l'activation des portes tournantes automatiques étaient insuffisamment sensibles pour repérer des personnes de petite taille, comme les enfants. L'affaire provoque alors un énorme scandale.
Tous les immeubles équipés de portes tournantes avaient dû en paralyser l'exploitation pendant des semaines, le temps de les mettre en conformité avec de nouvelles normes de sécurité décidées après l'accident.
Vendredi, un tribunal de Tokyo a estimé que l'accident était prévisible, des cas similaires s'étant déjà produits antérieurement sans toutefois causer de décès.
Un ex-directeur du grand promoteur immobilier Mori Buildings, Yuzo Tada, et un ancien responsable d'exploitation de Roppongi Hills (qui appartient à Mori Buildings), Yukihiro Koyama, ont été condamnés chacun à dix mois de prison avec sursis pour homicide par négligence professionnelle.
Un ex-directeur de l'entreprise qui avait fourni la porte, Hisanobu Kubo, a pour sa part écopé de quatorze mois de prison avec un sursis.
Les trois prévenus avaient plaidé coupable.
La porte tournante tueuse a été donnée à un groupe d'universitaires qui mène une étude intitulée «Projet portes», dont l'objectif est de mesurer les dangers liés aux portes et rideaux automatiques.

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