Révélée par le journal japonais Mainichi Shimbun, la décision de Tokyo de renoncer à accueillir le réacteur expérimental de fusion nucléaire ITER n’a été ni démentie ni confirmée par l’Union Européenne.

Si l'abandon du Japon est confirmé, cela laissera la voie libre à la candidature franco-européenne de Cadarache. Le choix définitif du site doit être entériné avant le prochain sommet du G8 début juillet en Ecosse pour pouvoir démarrer les travaux à la fin de l'année.

Le Japon défendait son site de Rokkasho-Mura avec l'appui des USA et de la Corée du Sud contre le projet européen soutenu par Pékin et Moscou. Interrogé sur l'article du Mainichi, un porte-parole du gouvernement japonais, Seiken Sugiura, a admis que le Japon ne se battait plus pour remporter «100% du projet» et qu'il pourrait se contenter des compensations accordées au «pays non hôte». «De toute façon, ce n'est pas comme si 100% (du projet) iront à l'autre partie et que nous renoncerons à ces 100%», a-t-il plaidé. «Nous sommes en train de négocier comment répartir les différents éléments (du projet) et de finaliser les détails. Tout n'a pas encore été décidé», a souligné le porte-parole japonais.

En fait, si le gouvernement de Tokyo refuse de concéder publiquement la défaite jusqu'à la fin des ultimes négociations, les médias nippons ont déjà enterré la candidature japonaise depuis des semaines. Il semble que ce soient les raisons financières qui aient finalement parlé : l'enthousiasme du ministère des Sciences pour installer le réacteur au Japon s'est heurté au peu d'empressement des Finances qui craignaient une addition salée pour les finances publiques nippones.

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