"Il faut rendre plus simple l'implantation à l'étranger d'entreprises françaises et notamment les PME et les ETI", indique François Hollande. C'est pourquoi des maisons à l'international devraient se monter afin de permettre l'échange d'informations, de conseils et ainsi conquérir des marchés. Les deux premières expérimentations se tiendront aux Etats-Unis et en Asie. De plus, les prises de participation des grands groupes dans les jeunes PME ouvriront droit à un amortissement fiscal sur 5 ans.

 

Côté innovation, lors de la demande d'un crédit d'impôt innovation, les contrôles systématiques devraient être plus assouplis. Il y aura également une extension du champ des dépenses éligibles aux charges de personnel affectées à l'innovation : design, marketing, etc. A cela, s'ajoute la création d'un Fonds pour l'innovation sociale géré par la Caisse des Dépôts. Quant au budget de la BPI, il sera de 100 millions d'euros de prêts pour 2013.

 

PME - choc de simplification
Comme annoncé précédemment, le président a confirmé la suppression de l'obligation de publication des comptes pour les PME. Le choc de simplification passera aussi par un interlocuteur unique à l'échelle régionale. Pour cela, on note la naissance de qu'on appelle le Pass'entrepreneur numérique qui permettra d'obtenir des informations sur les aides, conseils, règlements afin de faciliter les démarches pour créer son entreprise.

 

Ecole - formation
Enfin, l'esprit d'entreprise devrait gagner l'école puisqu'il sera sollicité de la 6ème à la Terminale avec un programme de l'entrepreneuriat. A ce titre, il est prévu davantage de découverte du monde professionnel, de stages, d'interventions de chefs d'entreprises etc. "A l'université, nous ferons en sorte qu'il y ait des modules à la création d'entreprises", a glissé le président. Et d'ajouter : "Démocratiser la création d'entreprise passe également par l'accession sociale de celle-ci". Dans ce cadre, il propose que la BPI mette en place un financement spécifique pour les jeunes des quartiers défavorisés. Et pour terminer, concernant les étudiants étrangers qui souhaitent créer leur entreprise en France, un "visa entrepreneur" avec une procédure accélérée devrait être créé.

 

Avec ce plan, François Hollande espère bien donner un nouveau souffle aux PME et à la création d'entreprise. Et pourquoi pas inventer ainsi l'esprit d'entreprendre "Made in France" ?

 

Première réaction de l'UPA
"Beaucoup de mesures vont dans le bon sens. L'UPA soutient particulièrement la volonté de sensibiliser les élèves de l'enseignement secondaire à l'entrepreneuriat, de faciliter l'accès à la création d'entreprise, de financer les besoins en fond de roulement des entreprises, d'amplifier les mesures de soutien à la trésorerie des entreprises, et surtout d'établir un cadre fiscal durable pour les entrepreneurs. Attention cependant à ce que ces engagements ne se limitent pas à un catalogue de bonnes intentions (…)", souligne l'organisme dans un communiqué. Et de compléter : "La première urgence concerne l'accès au crédit. L'UPA constate qu'aujourd'hui les réseaux bancaires refusent de soutenir les entreprises qui ont des difficultés passagères de trésorerie, réservant leurs offres de prêt aux dépenses d'investissement". L'UPA réitère sa demande de baisser les coûts du travail.

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