Selon Le Parisien, les entrepreneurs du bâtiment arrivent en troisième position du classement 2003 des professions qui fraudent le fisc établi par Bercy, derrière les commerçants et les prestataires de services.

La médaille d’or de ce sport national qu’est la fraude fiscale est décernée haut la main aux commerçants qui sont concernés par près d’un tiers des délits constatés.
Viennent ensuite les professionnels des services, comme les restaurateurs, les coiffeurs où les plombiers -classés dans cette catégorie- qui "oublient" parfois certains interventions. "Du coup, le fisc procède à une analyse du kilométrage de la camionnette et des stocks de tuyaux notamment, en tenant compte de la situation géographique de l'entreprise" note le quotidien.

Même s’il est en sérieuse baisse depuis l’application de la TVA à 5,5%, le secteur du bâtiment reste un champion de la fraude. "La main-d'oeuvre non déclarée (le travail au noir) est particulièrement importante dans ce secteur", confie un enquêteur au Parisien.
Les salaires occultes ne pouvant être déduits du chiffre d'affaires, la société achète fréquemment alors des prestations fictives à des fournisseurs complaisants ou complices, ce qui permet de déduire indirectement le coût du travail du chiffre d'affaires poursuit le journal.
L’arme principale des agents de l’Urssaf et de l’inspection du travail est alors de vérifier sur le chantier, mais la présence de multiples sous-traitants rend très complexes les enquêtes.

Pour Bercy, il serait toutefois regrettable de montrer du doigt certaines professions. "On a affaire à des comportements individuels, précise-t-il, il n'existe pas de recette qui serait appliquée mécaniquement par telle profession ou tel secteur d'activité" explique un haut fonctionnaire de la Direction générale des impôts.

Reste que chaque année, une bonne trentaine de milliards de d’euros échappent au fisc. Si cette somme était versée à l’Etat, elle aurait pour effet de baisser immédiatement les impôts de plus de 30% !

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