Une étude Ifop publiée mardi par Jones Lang LaSalle dresse un état des lieux de la fonction immobilière et de sa part dans le budget des entreprises. Les chiffres prouvent que les entreprises n’accordent pas suffisamment d’importance à l’impact de l’immobilier sur la performance économique…

«30% des entreprises interrogées jugent encore l’impact de l’immobilier sur la performance économique faible»… tel l’enseignement phare de l’étude IFOP/Jones Lang Lasalle sur le poids de l’immobilier dans les entreprises publiée mardi*.

L’immobilier s’avère surtout important lors du recrutement (50% des entreprises). Un chiffre qui reflète, selon l’enquête, l’implication grandissante des DRH dans les décisions liées à l’immobilier.
Et si 55% des entreprises disposent d’une équipe dédiée à l’immobilier – part qui grimpe à 80% pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 1 milliard d’euros – , un quart des entreprises interrogées affirme ne pas encore avoir de gestion centralisée de leur immobilier. Et 42% d’entre elles ne pas l’avoir rationalisé, d’où une qualité immobilière des sites hétérogènes.

Le regroupement immobilier, un facteur d’économie

Dans un souci de maîtrise des coûts, le regroupement immobilier prend toute son importance. Et si 93% des entreprises se disent satisfaites de leur implantation, 21% affirment leur souhait de regrouper leurs activités sur le même site. En effet, 52% des entreprises interrogées estiment que l’éparpillement des sites complexifie les relations de travail… et intervient, de fait sur la performance économique.

Mauvaise maîtrise des coûts

Au total, 18% des entreprises interrogées ne sont pas satisfaites du coût de leur siège social qu’elles jugent trop élevé. Selon l’étude, 27% des entreprises ne maîtrisent pas le coût d’utilisation de leur immobilier, et un quart trouve difficile d’obtenir l’information relative au coût global d’utilisation de l’immobilier de leur entreprise. «L’immobilier est un problème complexe dont les entreprises ont du mal à appréhender les contours. Il ne se limite pas à un problème de coût même si l'on peut deviner que des économies peuvent être identifiées rapidement à condition de s'en donner les moyens. La définition des besoins futurs est aussi une opération complexe qui selon les entreprises voit la prépondérance de la direction financière, de la DRH, du secrétariat général , voire de la Direction des Achats», explique Benoît du Passage, président de Jones Lang LaSalle France, à ce sujet.

Des entreprises en attente de conseils immobiliers

Toujours d’après l’étude, 50% des entreprises interrogées ont un projet immobilier à venir. Un projet complexe à mettre en œuvre pour plus de 50% d’entre elles. Au total, 62% des dirigeants interrogés ont ainsi déjà eu recours à une société de conseil en immobilier d’entreprise. Des recours jugés satisfaisants à plus de 90%. En général les attentes des entreprises s’articulent autour de trois thèmes principaux : optimisation des coûts, expertise du marché et conseils personnalisés.
Des chiffres qui permettent aux conseillers en immobilier d’envisager l’avenir avec sérénité…

*Enquête réalisée du 11 au 22 septembre 2006 par téléphone auprès d’un échantillon de 251 dirigeants d’entreprises françaises représentatif des entreprises de plus de 200 salariés. La représentativité de l’échantillon a été déterminée par la méthode des quotas (secteur d’activité et taille de l’entreprise).

actionclactionfp