CONJONCTURE. Au 1er trimestre 2019, l'immobilier d'entreprise n'a pas démarré l'année en fanfare mais affiche des niveaux encourageants.

Après deux années jugées "record" par les spécialistes de l'immobilier tertiaire, 2019 a démarré sur des chiffres plus modestes, comme le confirment les dernières études des deux spécialistes du secteur, JLL et Knight Frank.

 

Ce dernier note d'ailleurs que "si un ralentissement était attendu, le résultat de ce début d'année est tout à fait honorable". Au premier trimestre de l'année 2019, Knight Frank a comptabilisé 3,8 milliards d'euros d'investissements, un volume en baisse de 8% comparé au premier trimestre 2018, mais dans lequel "le poids des grandes opérations s'est accru".

 

"61% de l'ensemble des montants engagés en France", concernent ainsi "14 transactions supérieures à 100 millions d'euros", relève Knight Frank, pour qui les opérations intermédiaires (50 à 100 millions d'euros) sont "à la peine" sur une année.

 

Report des entreprises en petite couronne

 

C'est là le seul point de divergence avec l'agence de conseil JLL, pour qui "seul le segment des transactions intermédiaires acte un surcroît d'activité de 2% en nombre et surtout de 17% en volume". A la différence de Knight Frank, JLL utilise la surface en m² pour calculer le niveau de transaction.

 

Mais les deux spécialistes de l'immobilier tertiaire s'accordent tous deux sur le démarrage en douceur du marché, qui n'a pas encore connu de "méga-deal". La petite couronne "se distingue" selon Knight Frank, et tire principalement profit des investissements. Une attractivité que JLL associe à une continuité du "phénomène de report des entreprises qui faute d'offre, se positionnent en 1ère périphérie".

 

Si ces premiers chiffres sont plus optimistes que les prévisions faites en fin d'année 2018, les observateurs restent dans l'expectative, quant aux conséquences de la conjoncture économique mondiale sur le marché français. Pour Vincent Bollaert, directeur du département investissement de Knight Frank, l'hexagone "continue de tirer parti du surcroît d'intérêt des investisseurs étrangers et de l'afflux de capitaux privilégiant les destinations les plus sécurisées de la planète".

 

Son homologue de JLL Stephan von Barczy lui, table sur un "contexte financier lié à la politique monétaire européenne (qui) reste favorable au marché de l'investissement immobilier" au détriment des places financières, marquées "par une forte volatilité des cours".

 

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