D'après les chiffres du troisième trimestre, le marché locatif de bureaux en Ile-de-France se tient bien, selon une étude réalisée par le cabinet de conseil en immobilier Knight Franck. Les loyers de bureaux haut de gamme devraient particulièrement résister à la crise en raison de leur rareté.

Malgré une baisse par rapport aux niveaux enregistrés en 2006 et 2007, le marché locatif de l'immobilier d'entreprise en Ile-de-France «se tient bien», selon le spécialiste du conseil en immobilier Knight Franck, qui vient de publier une étude sur les chiffres du troisième trimestre 2008. 660.000 m2 de bureaux ont été consommés durant cette période, «soit davantage qu'au 3e trimestre 2007», remarque l'étude. Depuis le début de l'année, 1,8 million de m2 ont déjà été consommés. 40% de ces transactions ont concerné des biens de plus de 5.000 m2.

 

L'offre de bureaux est en léger recul par rapport au 2e trimestre et reste faible, avec un taux de vacance de 5%. Le prix moyen du m2 se situe actuellement à 319 euros par an. L'étude estime que l'offre «devrait croître au cours des prochains mois», essentiellement via la libération de surfaces de seconde main, «moins recherchées par les entreprises». Ces bureaux devraient d'ailleurs voir leurs loyers baisser au cours des prochains mois, à l'occasion des renégociations de l'offre, de l'échéance des baux en cours et en raison d'une offre plus importante.

 

Un bon cru 2008
En revanche, les loyers des bureaux haut de gamme sont restés stables, se situant autour de 840 euros par m2 et par an dans le QCA (quartier central des affaires) à Paris, et à 560 euros par m2 et par an dans le quartier d'affaires de La Défense (92). Même si les prix de ces loyers ont cessé d'évoluer depuis la fin 2007, «les loyers haut de gamme paraissent plus à l'abri en raison de la rareté des surfaces de première qualité», note Knight Franck.

 

Le cabinet estime que 2008 devrait se clore sur un volume global compris entre 2,2 et 2,4 millions de m2, «ce qui en ferait une des quatre meilleures années jamais observées».
Les perspectives pour 2009 sont cependant moins optimistes, en raison de la crise. Mais Knight Franck tempère : «la baisse que nous anticipons ne s'apparentera toutefois pas à un effondrement», et ne devrait pas descendre «en dessous des 2 millions de m2».

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