C'est le constat de la dernière étude semestrielle sur le niveau des loyers de bureaux dans 158 villes du monde réalisé par le conseil en immobilier d'entreprise international CB Richard Ellis.

Selon l'étude, la tendance globale de ces coûts totaux d'occupation est à la baisse, à de rares exceptions près. En effet, en prenant en compte les 50 premières villes de ce classement, 29 d'entre elles enregistrent une baisse par rapport au début de l'année indique CB Richard Ellis.

Paris, Rome, Toronto et Milan accusent des reculs d'environ 10 %. D'un autre côté, les marchés de Londres West End, de New Delhi et de Hong Kong ont connu des progressions supérieures à 10 %.

Le West End de la capitale britannique, qui a enregistré une hausse de ses coûts totaux d'occupation de 19 %, reste donc la ville la plus chère au monde en ce qui concerne l'immobilier d'entreprise (1575 Euros / m2 / an), accroissant par là-même son écart avec le marché suivant, celui de la City (1061 Euros / m2 / an).

Au cours des trois dernières années, le classement des 50 villes les plus chères est resté relativement stable. Une grande partie de cette liste est composée de marchés européens, aux dépens des marchés nord-américains, qui ont subi la baisse du dollar par rapport à l'Euro ainsi que l'éclatement de la bulle Internet en 2001 qui a été plus marquante outre-atlantique, en particulier sur la côte ouest.
Ainsi seules 4 villes américaines sont classées dans ce Top 50, contre 10 il y a 3 ans.

Le facteur déterminant qui différencie les marchés avec un potentiel de croissance des loyers à court terme de ceux qui vont rester au même niveau ou amorcer leur croissance dans un avenir plus lointain demeure le niveau de l'offre. Cela se justifie particulièrement en Europe, où Londres a souvent été un bon indicateur de l'attitude générale des marchés européens dans l'évolution des cycles des loyers.

La pénurie croissante de grands programmes dans le West End a déjà eu un impact sur le niveau des loyers de ce secteur, alors que d'autres marchés tels que, Francfort ou Amsterdam se distinguent par des taux de vacance déjà élevés, mais également par un niveau d'offre future conséquent.

Paris se positionne toujours à la 5è place avec (744 Euros / m2 / an), après les deux sous-marchés de Londres et ceux de Tokyo, malgré le recul des valeurs locatives « prime » dans la capitale française.

Enfin, New York (Midtown Manhattan) est la ville américaine classée le plus haut avec 463 Euros / m2 / an de coûts totaux d'occupation, loin derrière les européennes.

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