CONJONCTURE. Au cours de ces 6 derniers mois, l'immobilier tertiaire s'est réorganisé au sein de la capitale au profit d'un équilibre est-ouest, et se projette de plus en plus vers l'Ouest de la France, entre Nantes et Rennes.
A la première moitié de l'année 2019, Paris n'est pas encore tombé en désuétude auprès des entreprises en quête de bureaux, selon une analyse de BureauxLocaux. Comme en début d'année, le dixième arrondissement confirme son statut de point de report face aux trois arrondissements les plus recherchés que sont le VIIIe (11,8% des recherches), le IXe (8,4%) et le IIe (8,1%).
Pour Sophie Desmazières, fondatrice de BureauxLocaux, le Xe est l'arrondissement qui "offre un excellent rapport qualité/prix", fort d'une "desserte unique en transports en commun avec la Gare du Nord et la Gare de l'Est". C'est aussi celui qui affiche la flambée des loyers la plus notable, en hausse de 18,3% au premier semestre 2019. Cette évolution des loyers se confirme dans d'autres arrondissements où se reportent les entreprises, faute d'une saturation dans les bastions traditionnels de l'immobilier tertiaire.
Envolée des loyers à Tours
Cela vaut pour le XXe arrondissement, qui gagne 2 places dans le classement de BureauxLocaux (en 18e position) car il "combine la disponibilité de très grandes surfaces avec une bonne desserte en transports en commun".
Mais à l'échelle nationale, l'Ile-de-France se défait progressivement de son monopole d'attractivité, au profit d'autres régions. En 2019, celles-ci accueillent "100.000 emplois de bureaux contre 40.000 en Ile-de-France", illustre Sophie Desmazières.
Lyon demeure le principal rival de la capitale, alors que la Bretagne creuse son sillon jusqu'aux premières places du classement.C'est le cas de Nantes, où le loyer moyen de 146 euros/m²/an a connu une hausse annuelle de 3%. La capitale bretonne, Rennes, est encore à la 7e place mais escalade trois marches en une année.
Derrière cette montée en puissance de l'Ouest, un indéniable effet LGV qui favorise l'implantation de nouvelles entreprises, et de nouveaux modes de travail. Plus près de Paris, mais également traversée par la ligne grande vitesse, la ville de Tours enregistre une envolée des loyers, à +19,9%.
L'ORF constate que "toute la chaîne de l'immobilier est bloquée"
