DRAME. L'insalubrité n'est pas en cause dans l'effondrement des deux immeubles qui a eu lieu le 12 novembre dans le centre de Lille, affirme le ministre du logement Olivier Klein, qui a annoncé, sur place, la création d'une mission d'étude.

Quelles sont les raisons de l'effondrement de deux immeubles du 18e siècle en plein centre de Lille, le 12 novembre ? Si l'on sait que c'est la chute de l'un qui a entraîné l'effondrement de l'autre, les interrogations restent nombreuses deux jours après le drame, sur les raisons techniques de cet accident, qui a causé la mort d'une personne.

 

Samedi 12 novembre, vers 9H15, un immeuble de la rue Pierre Mauroy, artère commerçante proche de la Grand'Place, s'est effondré, entraînant un immeuble mitoyen. Dans la nuit précédente, un étudiant avait prévenu les secours, constatant que son "immeuble avait bougé" et qu'un mur s'éventrait. Cette alerte a permis l'évacuation de l'immeuble, d'où le nombre réduit de victimes. L'immeuble voisin n'avait en revanche pas été identifié comme présentant un risque.

 

L'insalubrité n'est pas en cause, selon le ministre

 

Les opérations de secours ont mobilisé 80 pompiers et plus de 40 engins, selon les pompiers du Nord. Bilan définitif : un mort et une personne secourue - une personne âgée qui vivait à l'arrière du bâtiment. Les opérations se sont en effet achevées moins de 24 heures plus tard, avec la découverte du corps de la victime, très probablement un médecin calaisien, auquel des amis avaient prêté leur appartement lillois pour la nuit.

 

Le ministre délégué au logement, Olivier Klein, s'est rendu sur place, lundi 14 novembre, et a annoncé la création d'une mission d'étude qui sera confiée à un organisme public pour rechercher les causes de l'effondrement des deux immeubles dans le centre de Lille. Pour lui, les choses sont claires depuis samedi, jour du drame : l'insalubrité n'était pas en cause.

 

Une mission "probablement" confiée au CSTB

 

"Avec la maire de Lille et le préfet, nous souhaitons avoir en plus des expertises judiciaires un travail de fond et nous allons confier une mission d'études pour essayer d'approfondir les causes et surtout être sûrs que ce type d'accident ne peut pas se reproduire ici ou ailleurs", a précisé Olivier Klein dans un point de presse devant les gravats laissés par l'effondrement. Il a ajouté que cette mission serait "probablement" confiée au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).

 

"Il n'y avait pas de signe avant-coureur (d'effondrement) sur l'autre bâtiment", a souligné Olivier Klein. "S'il y avait eu péril, on aurait pris un arrêté de péril. Saluons déjà que les pompiers aient réagi aussi tôt dans la nuit et nous aient demandé de prendre cet arrêté de péril aussitôt pour l'immeuble numéro 44 et de l'évacuer", a renchéri la maire socialiste de Lille Martine Aubry.

 

"Personne ne pensait que ça allait s'écrouler aussi vite", a-t-elle insisté. Selon elle, l'échafaudage situé sur l'immeuble allait être démonté, à l'issue de travaux sur les fenêtres et la façade.

 

Pas de difficulté identifiée sur les autres immeubles de la rue

 

"Pour l'instant, nous n'avons aucune raison de penser qu'il y a des difficultés" pour d'autres immeubles de la rue, a par ailleurs rassuré la maire. Elle a indiqué que quatre immeubles avoisinants n'étaient pas habités, et que seules trois personnes habitant au numéro 38 de la même rue avaient été évacués. Dimanche, des experts judiciaires, accompagnés des services de la ville, avaient vérifié la stabilité de ces constructions.

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