ENTRETIEN. En amont du colloque sur les métropoles et les transitions qu'elles traversent, les 21 et 22 janvier, la secrétaire permanente du Puca, qui organise ce colloque, et le géographe Xavier Desjardins, décryptent pour Batiactu les enjeux des relations entre les métropoles et leur territoire environnant, qu'il s'agisse des petites villes ou des espaces ruraux.


Le colloque "Pour des métropoles résilientes - Métropoles en transition cherchent trajectoires territoriales", organisé par le Puca à l'Assemblée nationale les 21 et 22 janvier, tentera de conjuguer la production intellectuelle et scientifique avec les moyens d'actions concrets des pouvoirs public, "afin de penser, échanger et agir ensemble sur les enjeux contemporains de nos territoires". Les chercheurs et élus participants se demanderont notamment quelles sont les nouvelles promesses territoriales, et quelles complémentarités renforcer entre les métropoles, leurs territoires élargis, les villes, petites et moyennes, et les campagnes. Hélène Peskine, secrétaire permanente du Puca (Plan urbanisme construction architecture), et Xavier Desjardins, géographe et professeur à la Sorbonne, dévoilent quelques-uns des enjeux du programme de recherche sur lequel est basé ce colloque.

Batiactu : Pourquoi ce colloque ?

Hélène Peskine : Nous avons lancé en 2018 un programme de recherche avec quinze métropoles, rassemblant élus, services et universitaires, pour interroger la place des métropoles dans leur environnement et leur rôle dans les transformations en cours. Métropole par métropole, les chercheurs (presque 300 au total, doctorants compris), ont échangé avec les élus, chaque métropole ayant sa plateforme avec une thématique propre. Nous attendions les élections municipales pour relancer la dynamique avec les nouvelles équipes, mais l'année 2020 a été mouvementée. L'Assemblée nationale, qui nous accueille, est un lieu symbolique pour parler de l'aménagement du territoire en le dessinant par le bas. Et le moment est opportun, avec les discussions qui se lancent sur deux textes qui concernent ces sujets : la loi 4D et la loi Convention citoyenne.

 

Xavier Desjardins : Pour les chercheurs, le format est inédit : responsables politiques et chercheurs n'échangent pas naturellement sur la question métropolitaine. Celle-ci est très politisée, et les chercheurs veulent mieux comprendre la place des métropoles et dépasser discours de la métropole dévorante. Il s'agit de montrer la diversité des situations, de mettre à plat la mécanique métropolitaine pour dépasser la caricature. C'est aussi un moyen de comprendre le fonctionnement des métropoles en tant qu'intercommunalités, autant pour les acteurs que pour les citoyens, pour qui c'est éloigné, inconnu.

Comment se passe la relation entre les métropoles et leur périphérie, proche ou lointaine ?

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