Selon la note conjoncturelle de la Chambre des Notaires de Paris Ile-de-France avec l’Insee, la hausse des prix dans l’ancien continue à ralentir au 1er trimestre 2007 tout en se maintenant à des niveaux élevés. L’ancien reste toutefois un moteur du marché francilien en raison de la pénurie de logements neufs.

Selon les indices Notaires-Insee, la progression des prix des appartements anciens a enregistré une nette décélération en variation trimestrielles d’une année sur l’autre.

Ainsi, à Paris, l’augmentation est passée de +2,8% au 1er trimestre 2006 à 1,9% en 2007, de 4% à 1,2% en petite couronne et de 4,1% à 4,3% en grande couronne. Au niveau départemental, cette tendance est encore plus visible. Dans l’Essonne, l’augmentation du prix de l’ancien est passée de 7,4% au premier trimestre 2006 à +0,3% au premier trimestre 2007, en Seine et Marne de 7,3% à 0,6%, dans le Val de Marne de 4,2% à 0,3%.Ce constat est également observé dans douze arrondissements de Paris.

Les variations annuelles des prix des appartements anciens affichent dans tous les départements franciliens, et pour la première fois depuis le 2ème trimestre 2002, sous la barre des 10%, pour atteindre 5/867 euros/m2 à Paris, 3.654 euros/m2 en petite couronne et 2.898 euros/m2 en grande couronne. Ce ralentissement de la hausse des prix est également perceptible dans le secteur des maisons anciennes.

«Bonne tenue des ventes de logements anciens»
Ainsi même si le contexte du volume des ventes de biens au premier trimestre 2007 enregistre une baisse de 3,3% par rapport à la même période l’année dernière, le marché des ventes de logements anciens se caractérise «par sa bonne tenue». Ainsi tous les départements sauf l’Essonne sont dynamiques puisque le volume des ventes d’appartements anciens progresse de 1% à Paris, de 1,8% en petite couronne et de 5% en grande couronne. Le secteur de l’ancien représente plus de 90% des ventes trimestrielles de logements.
En parallèle, les ventes d’appartements neufs, au premier trimestre 2007 ont diminué de manière significative avec une chute de 18,1% à Paris par rapport au premier trimestre 2006, 21,3% en petite couronne et 29,5% en grande couronne. Cette tendance est due à une «pénurie de logements neufs qui sévit en Ile de France», selon les Notaires.

Effets favorables des mesures fiscales du gouvernement
Enfin, toujours selon les Notaires, les mesures fiscales et plus particulièrement la déductibilité des intérêts des emprunts «devraient améliorer la solvabilité de la demande en logement en absorbant au moins en partie la hausse des taux des crédits immobiliers enregistrée ces derniers mois».
René Pallincourt, président de la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier), a lui aussi, estimé que cette mesure pourrait «favoriser la consommation et générer des effets directs sur la croissance». Les Notaires et la Fnaim sont également d'accord sur le fait que ce crédit d'impôt ne devrait pas peser sur les prix et ne devrait pas avoir d’influence sur la hausse des prix qui est beaucoup plus lié à l’offre de logements insuffisante et à la faiblesse des mises en chantiers de logements neufs.

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