Selon le syndicat de branche IG BAU, vendredi 7 juin, le mouvement de soutien aux revendications salariales dans le secteur du bâtiment en Allemagne a rencontré un soutien massif avec la participation de plus de 40.000 personnes à des " grèves d'avertissement ".

Plus de 40.000 salariés dans 2.500 chantiers ont cessé le travail quelques heures vendredi matin, indique le syndicat dans un communiqué. A l'origine, il espérait la participation de 30.000 personnes.

IG BAU réclame des hausses de salaire de 4,5% pour les 950.000 salariés du secteur. La dernière offre des employeurs, rejetée par IG BAU, prévoyait un accord sur deux ans, avec une revalorisation de 3% la première année et de 2,1% la deuxième. Les partenaires sociaux sont également en conflit sur la question des différences de salaires entre l'est et l'ouest de l'Allemagne.

Pour le président du syndicat, Klaus Wiesehuegel, la mobilisation rencontrée vendredi constitue "une punition pour les mensonges de ceux qui affirmaient ces derniers jours que la disposition à faire grève des camarades du bâtiment faisait défaut".

IG BAU commence lundi une consultation des membres du syndicat sur une grève dure, qui pourrait démarrer le 17 juin. Si elle était votée, il s'agirait de la première grève de ce type depuis plus de cinquante ans dans le BTP.

M. Wiesehuegel précise que sa formation est "prête à tout moment à discuter, mais seulement si les offres de pourparlers sont sensées et vont au-delà de ce qui n'a pu nous amener à nous entendre au bout de plus de 100 heures de négociations".

Le chancelier Gerhard Schroeder avait appelé jeudi les négociateurs des deux côtés à "s'asseoir au plus vite autour d'une table", espérant éviter une grève dans un secteur sinistré depuis maintenant dix ans.

actionclactionfp