Environ 300 grévistes du bâtiment ont fait fermer mardi des entreprises de la commune du Port et de Saint-Denis pour protester contre un refus du patronat de signer une nouvelle convention collective négociée en décembre.

Les grévistes ont envahi les locaux d'entreprises travaillant pour le secteur du bâtiment dans les zones industrielles du Port et ont contraint les personnels à quitter les lieux. Ces opérations se sont déroulées sans incident rapporte l'AFP.

Depuis lundi, une grève générale a été lancée dans le bâtiment par l'intersyndicale CGTR-CFTC-CFDT-FO pour réclamer la mise en application d'un accord signé le 16 décembre à l'issue de 18 mois de négociations avec le patronat.
Cet accord prévoit que les titulaires des contrats de chantier bénéficient des mêmes avantages que les permanents concernant les primes de panier, de transport ou de trajet, ce qui représente une augmentation de leur rémunération mensuelle de plus 600 euros.

Mais en janvier les patrons, regroupés au sein de la FRBTP (Fédération réunionnaise du BTP), ont refusé de signer la nouvelle convention collective, réclamant la progressivité des indemnités de trajet et de transport sur plusieurs années afin de pouvoir les intégrer dans les coûts des marchés.

Selon le président de la FRBTP, Jean-Marie Lebourvellec, les nouvelles primes représentent un coût de 60 millions d'euros pour les entreprises du bâtiment, dont 40 millions pour la seule prime de panier.
L'Intersyndicale refuse de son côté que les patrons reviennent sur l'accord, rappelant qu'il a été acté par une commission paritaire sous l'égide du directeur du travail.
Le bâtiment emploie 14.000 salariés à la Réunion, dont près de la moitié ne sont pas des permanents mais des contractuels.

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