POLITIQUE DU LOGEMENT. Bruno Le Maire et Guillaume Kasbarian ont annoncé le 22 mars 2024 le reclassement d'une seconde vague de communes en zone tendue. Le nouveau zonage devrait permettre à 800 nouveaux territoires d'être éligibles au prêt à taux zéro ou au logement locatif intermédiaire.

Un peu d'air dans la crise du logement qui asphyxie toute la filière ? En déplacement au pays Basque le 22 mars 2024, les ministres Bruno Le Maire (Économie) et Guillaume Kasbarian (Logement) ont proposé de faire évoluer le périmètre du zonage ABC (A, Abis, B1 et B2) et reclasser plus de 800 nouvelles communes en zone tendue. Cette révision du zonage administratif doit permettre à de nouveaux territoires de bénéficier des dispositifs qui restreignent l'éligibilité aux aides de l'État aux zones particulièrement tendues.

 

Élargir l'accès au PTZ

 

Deux dispositifs pourraient profiter de cette évolution du zonage : le prêt à taux zéro (PTZ) dans le neuf qui a été restreint depuis le 1er janvier 2024 aux territoires classés en zones A, A bis ou B1. Et le logement locatif intermédiaire (LLI) qui ne peut être produit qu'en zone tendue. D'après le gouvernement, le reclassement de 600 communes supplémentaires en zone tendue permettrait d'ouvrir à 1,8 million de Français l'accès au PTZ pour un logement neuf ou à des logements locatifs intermédiaires, aux loyers 10 à 15% en dessous des prix du marché. Pour 200 autres communes le niveau de tension serait augmenté "afin de permettre un meilleur équilibre financier des projets".

 

Les préfets vont consulter les élus locaux avant d'arrêter la liste finale des communes reclassées qui sera publiée courant juin. Le gouvernement avait déjà procédé en octobre 2023 à une première révision du zonage ABC qui avait concerné 209 communes : Auxerre, Bourg-en-Bresse, Brest, Besançon ou encore Strasbourg avaient ainsi été reclassées.

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