Les ministres Delphine Batho et Arnaud Montebourg ont confié deux missions sur les filières photovoltaïque et éolienne françaises au CGEIET et au CGEDD. Leur but : émettre des propositions sur la stratégie à mettre en place pour relancer les énergies renouvelables. Le SER salue l'initiative.

Les professionnels des filières éolienne et photovoltaïque sont soulagés : le gouvernement vient de confier deux missions sur les filières de ces énergies renouvelables au Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGEIET) et au Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD). Ces deux conseils auront pour tâche de rédiger un rapport chacun, contenant des propositions sur la stratégie à mettre en œuvre afin de replacer la France dans le peloton de tête des énergies vertes. « Nous n'avons plus de société française dans les dix premiers mondiaux, dans aucun de ces domaines », a ainsi déploré la Ministre de l'Ecologie, Delphine Batho.

 

De nouveaux rapports, de nouvelles conclusions ?
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a approuvé la demande de propositions du gouvernement. Les responsables déclarent se tenir à la disposition des conseils pour présenter des solutions évoquées dans leur Livre blanc dévoilé en janvier 2012. Ce dernier donne une feuille de route jusqu'en 2020 et des projections pour 2030. Il décline douze propositions accompagnées d'outils, afin de parvenir à divers objectifs : 25 % d'énergies renouvelables dans la consommation nationale et création de 125.000 emplois d'ici à la fin de la décennie. Ainsi, les énergies vertes pourraient représenter 224.000 emplois en 2020, avec 56.000 postes dans le photovoltaïque (18.000 en 2011) et 57.000 dans l'éolien (8.100 en 2011).

 

Claude Trink du CGEIET a notamment participé à la rédaction du « Rapport de la concertation avec les acteurs concernés par le développement de la filière photovoltaïque » remis au gouvernement au mois de septembre 2010. Le document avait motivé la mise en œuvre du moratoire au mois de décembre de la même année. De son côté, le CGEDD a déjà rédigé un rapport relatif à l'instruction administrative des projets éoliens. Les conclusions des nouveaux rapports qui seront remis à la rentrée 2012 - peut être lors de la grande concertation nationale sur la transition énergétique - seront-elles alors très différentes de celles des précédents documents ? La question reste posée.

 

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