Le ministre français de l'Economie Francis Mer, nommé à ce poste le 7 mai, a envoyé seulement mercredi sa lettre de démission de la coprésidence du groupe sidérurgique Arcelor.

Il aura donc fallu presque un mois, le délai maximum inscrit dans la Constitution, pour que M. Mer officialise son départ du groupe issu de la fusion en 2001 de l'entreprise espagnole Aceralia, de la française Usinor et de la luxembourgeoise Arbed.

"Cela n'est pas un oubli. C'est simplement que la procédure a pris du temps en raison de l'agenda du ministre", précise le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie interrogé par le quotidien économique La Tribune.

La Constitution française établit dans son article 23 que "les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l'exercice (...) de toute activité professionnelle".

Une ordonnance de novembre 1958 précise que "pour chaque membre du Gouvernement, les incompatibilités établies à l'article 23 de la Constitution prennent effet à l'expiration d'un délai d'un mois à compter de sa nomination".

Le groupe Arcelor avait annoncé dès le 7 mai dans un communiqué que M. Mer abandonnait la coprésidence d'Arcelor, précisant que "c'est Joseph Kinsch qui assurera seul la présidence du conseil d'administration".

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