Occupé depuis 10 jours par des sans-papiers, le siège de la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) a été quitté par le personnel «pour des raisons de sécurité». Détail et réactions de Patrick Bernasconi, président de l'organisme.

Le siège social de la FNTP, qui est occupé depuis 10 jours par des sans-papiers, a été évacué par le personnel «pour des raisons de sécurité».

 

«Cette occupation illicite, qui s'effectue sous la responsabilité revendiquée de la CGT, entrave fortement le fonctionnement de l'organisation professionnelle. Elle viole les règles de sécurité», a indiqué le président de la FNTP, Patrick Bernasconi, lors d'une conférence de presse.
Après une première demande, la FNTP a de nouveau déposé un référé au tribunal de grande instance de Paris pour l'expulsion de ces sans-papiers.
Patrick Bernasconi a souligné qu'il avait également contacté le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, et que ce dernier lui avait répondu qu'il allait voir ce qu'il «pouvait faire». Le président de la FNTP est également revenu sur le fait que le leader de la CGT, Bernard Thibault, avait «une responsabilité très forte de laisser faire quelque chose» qui «porte atteinte à une liberté publique fondamentale, celle de la liberté syndicale».
L'organisme de Travaux publics a rappelé «qu'elle et l'ensemble des entreprises qu'elle représente condamnent tout travail illégal, et par conséquent l'emploi de salariés sans-papiers». Concernant le problème à l'embauche des sans-papiers, la FNTP a indiqué : «Passée l'étape de la déclaration en préfecture, les employeurs n'ont aucun moyen de savoir si leurs salariés leur ont communiqué des faux papiers. Il appartient à l'Etat de se donner les moyens de vérifier l'authenticité des papiers des travailleurs immigrés».

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