La région Rhône-Alpes, le département du Rhône et la communauté urbaine du Grand-Lyon sont parvenus à un accord pour financer les 66 M€ manquants pour la construction du futur TGV Rhin-Rhône.

«Les trois collectivités promettent aujourd'hui un engagement supplémentaire à hauteur de 66 millions d’euros», a annoncé la région Rhône-Alpes mercredi dans un communiqué. Une somme destinée à financer l'extension de l'atelier de maintenance SNCF de Lyon exigé par la future ligne. Cette extension devrait créer environ 200 emplois.



Le ministre des Transports Dominique Perben s’est félicité de «l'accord intervenu aujourd'hui sur le financement de la LGV Rhin-Rhône (...) et confirme le lancement des travaux au printemps prochain», dans un communiqué. Et d’indiquer qu’il «réunira prochainement l'ensemble des financeurs et des élus concernés pour la signature du protocole d'accord préalable à la convention de financement» du projet.

Concrètement, le Grand Lyon s’engage ainsi à hauteur de 33 M€, la région Rhône-Alpes à hauteur de 20 M€ pour Rhône-Alpes, et de conseil général du Rhône à hauteur de13 M€.
Ces sommes restent toutefois encore soumises à l'accord des assemblées délibérantes des trois collectivités, qui avaient jusque-là toujours refusé de s'engager sur ces fonds parce qu'elles estimaient que la SNCF s'était engagée à financer elle-même ces travaux d'extension.
Rappelons que face à ces refus répétés, le président de la région Alsace, Adrien Zeller (UMP), avait «menacé» la semaine dernière d'avancer les fonds manquant en échange du transfert en Alsace de l'atelier de maintenance. «Objectivement, c'est en Rhône-Alpes que la maintenance des rames TGV serait la mieux localisée», avait-il reconnu l'élu devant la presse. Et d’ajouter, assurant avoir le soutien du ministère des transports et de la SNCF : «nous n'acceptons pas la passivité de Rhône-Alpes», avait indiqué l'élu à la presse.
D'un coût estimé à 2,5 milliards d'euros, la branche Est du TGV Rhin-Rhône doit être cofinancée par l'Etat, Réseau ferré de France (RFF), la SNCF –environ 1,5 milliard d'euros à eux trois–, les collectivités d'Alsace, Bourgogne et Franche-Comté (650 millions d'euros), la Suisse (66 millions d'euros) et l'Union européenne (200 millions d'euros).
Les travaux doivent démarrer avant fin 2006 pour une mise en service en 2011.

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