L’accident du car polonais survenu dimanche sur la descente de Laffrey, près de Grenoble, a causé la mort de 26 personnes. Cette portion de avait déjà été le théâtre d’accidents mortels. Retour sur l’état du réseau routier français et les dernières innovations pour l’améliorer.

La dangereuse descente de Laffrey, sur la route nationale 85 à Vizille (Isère), était interdite aux véhicules de plus de 8 tonnes. Un car de touristes polonais l’a portant empruntée dimanche, pour finir sa course dans un ravin et engendrer la mort de 26 personnes sur les 50 qui étaient à bord du véhicule.

L’Etat consacre chaque année 500 millions d’euros à l’entretien du réseau des chaussées et infrastructures du réseau national non-concédé. Cet investissement comprend le renouvellement des couches de roulement afin de maintenir l’adhérence, l’amélioration de la visibilité et de la lisibilité par le marquage et le débroussaillage des accotements, ou encore la viabilité hivernale pour assurer la praticabilité du réseau en hiver.

L’Union des syndicats de l’industrie routière française (USIRF) estime la longueur du réseau routier en France métropolitaine à plus d’un million de kilomètres, répartis entre les autoroutes (11.000 km, soit 1% du réseau), les routes nationales (9.000 km, soit 0,8% du réseau), les routes départementales (384.000 km, soit 34% du réseau) des voies communales (604.000 km, soit 55% du réseau). C’est sur les routes départementales que l’on déplore le plus grand nombre d’accidents mortels. En 2005, près de 54% des décès liés à la route l’ont été sur ce type de réseau.

Revêtement adapté
En matière d’innovation, les constructeurs routiers déploient régulièrement de nouveaux produits adaptés aux différentes routes et à leur environnement. Citons par exemple le revêtement longue-durée, qui permet de réduire la fréquence des travaux d’entretien, ou encore les revêtements ultra adhérents, utilisés sur des zones sensibles comme les virages dangereux, afin de limiter les risques d’accident et de diminuer les distances de freinage. On observe également des mesures telles que la transformation en 2x2 voies des routes dont le trafic dépasse les 15.000 véhicules par jour.

Du côté de la lumière et de la signalisation, les revêtements photométriques permettent de baliser des zones de passages très empruntées ou nécessitant une plus grande vigilance, comme les sorties d’écoles. Il existe également des revêtements réactifs à la lumière, comme ceux utilisés dans les tunnels. Ils permettent d’optimiser l’éclairage public pour améliorer la visibilité et le confort des usagers.

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