ANNONCE. La ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, a fait le point sur la manière avec laquelle l'État souhaite encourager l'éolien, tout en restant dans une "écologie qui suscite l'adhésion" et non le rejet.

Il y a quelques semaines, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, pointait le développement "anarchique" des éoliennes sur le territoire français. Ce 3 mars 2020, elle a précisé sa pensée lors des questions au Gouvernement. "Les éoliennes sont indispensables à la transition énergétique de notre pays", a-t-elle tenu à assurer en premier lieu. Rappelant les résultats de la filière en 2019 : +21% de production d'électricité, permettant de faire diminuer de 6% les émissions de gaz à effet de serre. La programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) prévoit par ailleurs un doublement de l'activité d'ici dix ans.

 

Un travail est en cours

 

Toutefois, la ministre ne renie pas ses propos, et invite à entendre les inquiétudes des habitants et des élus. "Un travail est en cours pour trouver le bon équilibre entre le déploiement de ces équipements et l'adhésion des acteurs", a-t-elle annoncé. Concrètement, une circulaire sera adressée aux préfets leur demandant, avec les élus, de lister les zones où des éoliennes pourraient être déployées, sans porter atteinte aux patrimoines naturel et culturel. "Les élus devront introduire ces protections paysagères dans leurs documents d'urbanisme", a-t-elle également assuré.

 



"Certains promoteurs de l'éolien se comportent comme des chasseurs de primes"

 

C'est la députée Laure de la Raudière (UDI, Eure-et-Loir) qui avait sollicité la ministre à ce sujet. "Certains promoteurs de l'éolien se comportent comme des chasseurs de primes sur nos territoires, ne tiennent pas compte des avis de la population ni même des élus concernés", avait-elle tempêté. Les pouvoirs publics semblent démunis, "aucune réglementation solide n'existe pour interdire un projet éolien situé à proximité d'un monument historique ou dans un territoire où le projet est rejeté par la population".

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