ÉCONOMIE CIRCULAIRE. Le groupe ECT, spécialisé dans la valorisation des remblais et des terres excavées, et l'École des ingénieurs de la ville de Paris (EIVP) ont signé une convention de mécénat portant sur la réutilisation des terres issues des chantiers urbains.

Ce 23 octobre 2018, l'entreprise ECT et l'École des ingénieurs de la ville de Paris (EIVP) ont signé une convention de mécénat. D'une durée de deux ans, elle porte sur la création "d'une chaire d'enseignement et de recherche dédiée à la valorisation des terres issues des chantiers urbains". Elle sera consacrée à la formation et la recherche sur la réutilisation des terres issues de chantiers et travaux d'excavation des grandes aires urbaines. Plus précisément, cette chaire a pour but de former les futurs ingénieurs au réemploi grâce à l'expérience des chercheurs de l'ECT. Elle donnera également lieu à un colloque, au printemps 2019, dédié aux enjeux internationaux liés à la réutilisation des remblais. La mise en place de ce programme permettra aussi aux deux acteurs de répondre ensemble à des appels à projets au niveau national et européen. De plus, pour les étudiants, l'offre de séminaire sera étoffée et des possibilités de stages "études et recherches" pour les 2e et 3e années seront développées.

 

Les deux acteurs se sont réjouis de la signature de cette convention. "Je suis très heureux qu'ECT puisse contribuer à former les futurs ingénieurs au réemploi des terres excavées dans le cadre d'une réflexion globale sur un métabolisme urbain optimisé, face aux nécessaires grands projets d'aménagement des métropoles modernes", a réagi Laurent Mogno, président du groupe. De son côté, Franck Jung, directeur de l'EIVP, explique que "cette nouvelle chaire place une nouvelle fois les enseignements et la recherche de l'EIVP au centre des grands enjeux de la Métropole du Grand Paris en matière de génie urbain. Travailler de concert avec ECT, c'est permettre à notre école de participer très concrètement à la dynamique d'innovation des acteurs de la ville durable". La question du réemploi des terres excavées se pose depuis plusieurs années, notamment en Île-de-France avec les chantiers du Grand Paris, dont le total de déblais est estimé à plus de 43 millions de tonnes d'ici à 2030. Sur ces chantiers, l'objectif de la Société du Grand Paris est de réutiliser 70 % des terres excavées. En région, en Nouvelle-Aquitaine, le géant du ciment, LafargeHolcim, s'est associé le 23 avril 2018 avec Hesus, afin de valoriser les déchets de chantier.

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