L'architecte français Dominique Perrault, qui a reçu mercredi à Tokyo le prestigieux Praemium Imperiale, en a profité pour délivrer un message autour de la ville durable. Il a notamment tenu à souligner l'importance de la rénovation de certaines constructions dans les municipalités. Détails.

"C'est une grande émotion car c'est un prix exceptionnel et culturel qui intéresse le monde entier", nous confiait Dominique Perrault au mois de septembre dernier à propos du Praemium Imperiale japonais, récompense considérée comme le Nobel des arts, dans la catégorie Architecture.

 

Une distinction qu'il a reçue ce mercredi 21 octobre 2015 à Tokyo. Durant la conférence de presse, il est revenu sur les enjeux de la ville de demain. "L'humanité pendant le 20e siècle a plus construit que pendant les vingt siècles précédents. Nous sommes devant une situation incroyable et finalement devant un patrimoine qu'il faut rénover, entretenir", a-t-il indiqué. Et d'ajouter : "Ce que nous construisons est mieux construit et plus durable, mais c'est peu par rapport à ce que nous avons parfois construit qui n'est pas durable et qu'il faut repenser, réorganiser (...) sans consommer de nouveau des espaces naturels". Il a donc réaffirmé l'importance de l'architecte qui fait, selon lui, le lien entre les informations "politiques, sociales, économiques, environnementales". "L'architecte contemporain ne peut être réduit au design, à la construction de toitures, de portes, de fenêtres, c'est un partenaire actif dans le processus de transformation des villes, et pas seulement des maisons", a-t-il noté.

 

L'architecte, né en 1953, est notamment l'auteur de la BNF François Mitterrand, du Vélodrome et de la piscine olympique de Berlin, de la Cour de justice de l'Union européenne au Luxembourg, de la Tour Fukoku à Osaka. Tout récemment, il a dévoilé son projet de rénovation de l'hippodrome de Longchamp.

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