Selon la dernière étude publiée par Pôle Emploi sur les prévisions d'embauche en 2011, la construction et la métallurgie font partie des secteurs d'activités qui peinent à recruter. Détails et explications.

Si la dernière étude de Pôle Emploi fait état d'une légère progression des intentions d'embauche en 2011, soit +1,1% par rapport à 2010, certains secteurs peinent à recruter. Ainsi, selon les employeurs, 37,6% des prévisions d'embauche sont assorties de difficultés de recrutement, selon l'organisme. Les secteurs les plus touchés par ce phénomène sont la construction, la métallurgie et les industries manufacturières.

 

Parmi les profils les plus recherchés dans la construction, on trouve en tête les maçons, plâtriers et carreleurs avec une prévision de 14.303 recrutements, les menuisiers et ouvriers qualifiés de l'agencement et de l'isolation sont également prisés avec 9.477 recrutements prévus et les ouvriers non qualifiés du second œuvre du bâtiment (peintres) font aussi partie des professions convoitées avec 8.616 perspectives de recrutement.

 

Au total, l'ensemble baptisé «Ouvriers de la construction et du bâtiment» représente 80.235 recrutements potentiels dont près de la moitié sont des recrutements jugés difficiles. Même constat pour l'ensemble «Ouvriers des secteurs de l'industrie» dont les recrutements prévus atteignent 90.504 avec un taux de recrutement difficile de 43,9%. Les architectes ne dérogent pas à la règle avec 1.328 recrutements envisagés dont environ 42% s'annoncent difficiles.

 

La formation, une solution
Difficile donc de satisfaire la demande. Environ 7 employeurs sur 10 évoquent une pénurie de candidats alors qu'ils n'étaient que 4 sur 10 en 2010. «Les principales difficultés de recrutement invoquées par les employeurs sont liées à l'inadéquation du profil des candidats au poste par manque de motivation, d'expérience ou de diplôme», selon l'étude. Selon les entreprises, la formation doit être au cœur des préoccupations et pourrait permettre de résoudre une partie du problème.

 

Concernant l'avenir, les employeurs se montrent optimistes en général. «La majorité d'entre eux estiment, dans les trois à cinq ans à venir, que leur activité va progresser (25,3%), ou au pire stagner (56,0%) sous l'effet d'une demande qui demeure soutenue (marché porteur, ouverture de nouveaux marchés)», conclut Pôle Emploi.

 


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