Les présidents des conseils généraux du Nord, du Pas-de-Calais, de l'Oise, du Val d'Oise et de la Somme ont fait savoir qu'ils refusaient d'augmenter leur participation financière dans la construction du Canal Seine-Nord Europe. L'Etat leur aurait demandé de doubler leur participation, afin de couvrir les frais de creusement du canal.

Les départements traversés par le projet de canal Seine-Nord Europe refusent d'ajouter une somme supplémentaire au montant déjà prévu pour la construction de l'ouvrage. Suite à la demande de l'Etat d'augmenter leur participation dans ce projet, les présidents PS des conseils généraux du Nord, du Pas-de-Calais, de l'Oise, du Val d'Oise et de la Somme ont fait savoir dans une lettre commune qu'ils «souhaitaient maintenir leurs niveaux d'investissements en période de crise».

 

Le canal Seine-Nord Europe doit venir combler d'ici à 2015 l'absence de liaison à grand gabarit entre la Seine et le réseau fluvial de l'Europe du Nord. Il doit relier Compiègne (Oise) à Aubencheul-au-Bac (Nord) sur 106 kilomètres. Ce projet, qui a été déclaré d'utilité publique en septembre dernier, devait être financé par l'Etat français, l'Union européenne, les collectivités territoriales avec un partenariat public-privé.

 

Chaque département s'est engagé à hauteur de 200 millions d'euros correspondant aux travaux connexes au canal, pour un projet estimé en 2005 à 3,2 milliards d'euros. L'Etat demande maintenant aux départements de fournir 200 millions d'euros supplémentaires afin de participer aux travaux de creusement. «On n'a pas les moyens. Il faut faire des routes, il faut faire des collèges (...). Sans compter que le creusement ne relève pas de la compétence des départements, mais de l'Europe et l'Etat français qui l'ont décidé», estiment les présidents des cinq conseils généraux concernés.

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