ÉCONOMIE. Le nombre de faillites de sociétés a encore reculé à fin janvier 2022 dans la plupart des secteurs, mais elles ont en revanche augmenté dans la construction et l'immobilier. Pour la Banque de France, il n'y a toutefois pas d'inquiétude à avoir sur une quelconque vague de défaillances.
La confiance reste de mise. À fin janvier 2022, les défaillances d'entreprises tous secteurs confondus demeurent à un niveau particulièrement faible : en cumul sur un an, soit entre janvier 2021 et janvier 2022, la Banque de France a ainsi totalisé 27.792 faillites, en baisse de 7%. Mais si le recul se constate dans la plupart des secteurs de l'économie, la construction et l'immobilier font en revanche face à une hausse des procédures judiciaires, respectivement de 3,9% et de 5,5% sur la même période. Quelque 6.024 sociétés auraient ainsi mis la clé sous la porte dans le bâtiment et les travaux publics en janvier, quand elles auraient été 1.204 dans ce cas-là dans l'immobilier.
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Bien sûr, ces chiffres restent sans commune mesure avec les statistiques de la période pré-Covid : entre janvier 2020 et janvier 2022, le BTP a tout de même vu ses défaillances d'entreprises fondre de 44,3%, quand celles de l'immobilier ont dégringolé de 23,4%. En effet, les premiers mois de la pandémie avaient été marqués par la fermeture temporaire des tribunaux de commerce et par des mesures modifiant temporairement les dates de caractérisation et de déclaration de l'état de cessation de paiement, ce qui avait forcément joué sur le nombre de défaillances enregistré par les juridictions compétentes.
Les TPE en légère difficulté, les micro-entrepreneurs en bonne santé
Par tailles d'entreprises mais cette fois tous secteurs confondus, les micro-entreprises continuent à consolider leur activité : elles ont été 26.197 à faire faillite en janvier 2022, ce qui représente une diminution de 7,1% par rapport à la même période un an auparavant. Les très petites entreprises (TPE) connaissent par contre quelques difficultés puisque leurs procédures repartent à la hausse avec +2,6%, soit 987 procédures.
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Aucun problème en revanche pour les entreprises de taille moyenne ainsi que pour les grands groupes, dont les défaillances chutent sur la même période respectivement de 22,8% (149 dossiers) et de 42,6% (27 dossiers). Et si l'on prend de nouveau comme base de comparaison le mois de janvier 2020, donc avant le déclenchement de la crise, toutes les tailles d'entreprises (à l'exception des grands groupes) voient leurs faillites plonger dans une fourchette comprise entre -30% et -45%, ce qui semble donc confirmer l'amélioration très franche du climat économique depuis, et ce en dépit de la crise sanitaire.
La Banque de France se veut donc rassurante : "Malgré l'abandon progressif des dispositifs de soutien - une partie des mesures étant reconduite dans le plan de sortie de crise -, les chiffres de défaillances en début de 2022 restent globalement inférieurs à ceux observés en 2019 et 2020", note-t-elle dans son bulletin conjoncturel, concluant : "Il n'y a pas à ce stade signe d'une vague de faillites à venir".
