Malgré les risques de tremblement de terre, les autorités turques ont lancé dimanche les travaux de construction d'un tunnel de liaison ferroviaire sous le Bosphore, à l'embouchure de la mer de Marmara, en plein centre d'Istanbul.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et plusieurs ministres ont assisté à la cérémonie des premières opérations de creusement du tunnel qui devraient se terminer en 2007-2008 et qui seront dirigées par un consortium turco-japonais.
Le coût du projet se monterait à environ 2,5 milliards de dollars et sera soutenu par la Banque japonaise de coopération internationale, la JBIC.

Le passage sous-marin des trains entre l'Europe et l'Asie, à 60 mètres sous le niveau de la mer sera long de 1.600 mètres et fera partie d'une conduite d'une longueur totale de 13,5 km.
Pris dans une épaisseur de deux mètres de roche, le tunnel pourra résister à un séisme d'intensité 9 sur l'échelle ouverte de Richter, a affirmé le ministre des Transports, Binali Yildirim.

Les sismologues mettent en garde depuis des années sur l'éventualité dans les prochaines décennies d'un séisme majeur à Istanbul, première métropole du pays avec plus de dix millions d'habitants.
La péninsule anatolienne est traversée par plusieurs failles sismiques très actives, dont la faille nord-anatolienne, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts au cours du siècle passé.
En 1999, cette faille a secoué à deux reprises l'est de la mer de Marmara, proche d'Istanbul, faisant plus de 20.000 morts.

Deux ponts suspendus enjambent actuellement le détroit du Bosphore, mais ils ne suffisent pas à absorber la circulation souvent monstre de la ville. Un projet de troisième pont est en suspens depuis plusieurs années.

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