Le débat public sur le projet de ligne à grande vitesse (LGV) en Provence-Alpes-Côte d'Azur prendra fin le 8 juillet, et non plus le 21 juin comme prévu initialement.

La clôture du débat public est reportée ! Autorité administrative indépendante de l'Etat, de Réseau Ferré de France (RFF), des acteurs du projet et des collectivités locales, la Commission particulière du débat public (CPDP) souhaite en effet une expertise supplémentaire sur l'amélioration de la ligne existante Marseille-Vintimille.

Le débat public a commencé le 21 février sur ce projet de création à l'horizon 2020 d'une nouvelle liaison ferroviaire entre Marseille, Toulon et Nice, visant à relier ces deux dernières villes au réseau ferroviaire européen à grande vitesse.
A l'issue du débat public, RFF disposera de trois mois pour indiquer quelles suites il entend donner au projet. Vingt réunions publiques réunissant personnes ont déjà eu lieu. Une dizaine sont encore prévues. Les réunions de synthèse auront lieu le 5 juillet à Nice, le 6 à Toulon et le 7 à Marseille.
L'objectif est de placer Nice à moins de quatre heures de Paris (contre 5h33 actuellement), Toulon à moins de 3h20 (au lieu de 3h51 actuellement), de relier Marseille à Nice en 1h15 (au lieu de 2h22) et à terme de placer la région au coeur de l'arc méditerranéen qui va de Barcelone à Gênes.
Lundi, devant la Chambre de commerce et d'industrie Nice-Côte d'Azur, le président de la Fédération régionale des travaux publics Bernard Nicoletti a plaidé pour une version du projet LGV PACA jusqu'en Italie, afin de lutter contre l'enclavement de la région où le chômage atteint 11%. «Inscrire le tronçon France-Italie dans les schémas européens ferait passer la participation communautaire de 8 à 18%», a-t-il déclaré.
Au cours du débat public, des divergences entre élus locaux sont apparues, les Niçois exigeant une liaison Nice-Paris en 3H40 maximum sans passer par Marseille, en contournant Aix-en-Provence, au grand dam des élus d'Aix-Marseille.
Par ailleurs, dans le Var, des défenseurs de l'environnement s'opposent à la construction de cette ligne de chemin de fer. Rassemblées le 1er mai à Vidauban, une commune varoise située sur un des tracés possibles, plusieurs centaines de personnes ont dénoncé un projet «qui ne servirait que les intérêts du BTP, des politiques et des spéculateurs», et cdétruirait des milliers d'hectares d'espaces naturels» ainsi que «de très nombreuses propriétés agricoles».
Pour sa part, Maryse Joissains, maire UMP d'Aix-en-Provence, s'oppose également à toute infrastructure nouvelle qui dégraderait les paysages autour du massif de la Sainte-Victoire.

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