La société d'assurance-crédit Euler Hermes SFAC vient de publier une étude sur le scénario de la crise mondiale pour 2009. Premiers constats : tous les pays devraient être touchés mais à des échelles diverses. Une différence qui pourrait encore s'accroître, en France, selon les secteurs.

Dans une étude sur la crise économique et financière actuelle, la société d'assurance-crédit Euler Hermes SFAC souligne son ampleur et sa propagation. Les pays devraient toutefois être inégalement touchés. Si la croissance du PIB mondial devrait par exemple se limiter à 1% en 2009, la France devrait, elle, subir une contraction de -0,7% de son PIB, dès le quatrième trimestre de l'année 2008. Un recul qui s'explique notamment par le plongeon simultané de la production industrielle et de la construction dans l'Hexagone.

 

Une contraction pour 2009

 

La crise française serait le résultat d'un processus en trois étapes avec, d'abord, un arrêt de la progression de la consommation ; puis un ralentissement de l'investissement des entreprises avant un plongeon de la production industrielle depuis l'automne, du fait de la chute des exportations.

 

Pourtant, la directrice des études de l'assureur-crédit Karine Berger prévoit un rebond, dès 2009, dans certains secteurs : « Une désinflation devrait permettre un rétablissement lent de la consommation des ménages, à partir de l'été, et ce en dépit d'une progression nulle du pouvoir d'achat des revenus (0% après +1% cette année), essentiellement à cause des destructions d'emploi (180.000 prévues au total) et d'une faible évolution des salaires », précise-t-elle.

 

Le BTP particulièrement touché

 

Ce léger mieux ne devrait pas profiter au BTP. Après l'automobile, ce secteur devrait être le plus touché dans l'Hexagone : « Nous anticipons une contraction de -5% sur l'ensemble de l'année 2009 dans ce secteur », précise Karine Berger.

 

Du côté des entreprises, l'investissement productif devrait être plus modérément touché. Principale cible du Plan de relance annoncé début décembre par le président Nicolas Sarkozy, il ne devrait baisser que de 3,4% l'an prochain.

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