Le secteur de l'immobilier aurait connu une crise « plus forte que prévue » en 2008, qui devrait encore s'accentuer en 2009, selon une étude publiée jeudi par le courtier en prêts Empruntis. Résultats chiffrés.

Alors que les prévisions étaient déjà pessimistes, la crise immobilière serait encore plus marquée que prévue, selon une étude d'Empruntis. La baisse atteindrait 9,9% dans le résidentiel ancien, une tendance qui devrait encore se durcir, cette année. L'étude table en effet sur un recul de -14% en 2009, dans ce secteur. Dans le neuf, le délai d'écoulement des logements se serait encore allongé pour atteindre 18 mois, avec un encours (logements construits et dont la construction est prévue) de 113.000 logements.

Durée des prêts écourtée

Après une hausse sensible au milieu de l'année 2008, les taux des crédits habitat ont « connu récemment un net repli ». En février 2009, les taux fixes s'établissent à 4,75% sur 15 ans contre 5,35% en octobre 2008.

 

La durée des prêts, qui avait atteint plus de 21 mois au début de 2008, commence, elle aussi, à amorcer une baisse et s'établit à 20,6 mois à la fin de l'année.

Des taux relativement élevés

Ces baisses permettent à une partie des ménages, qui n'étaient plus éligibles à l'emprunt, d'y prétendre à nouveau : « Sur 100 dossiers finançables en janvier 2007, seuls 78 l'étaient encore en octobre 2008 pour 91 en février 2009 », stipule Empruntis.

 

Les taux restent néanmoins élevés par rapport au taux des OAT (obligations assimilables du Trésor), qui sert de référence pour le financement à long terme des banques, en raison de « primes de refinancement des banques toujours élevées ».

 

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