CHAUFFAGE BOIS. Le syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB) s'indigne de la décision de raboter les forfaits MaPrimeRénov' pour les appareils de chauffage au bois. Et demande un maintien des aides en l'état.

"Qui veut la mort du chauffage au bois ?" : c'est le titre sans équivoque d'une tribune signée par Thomas Perrissin, vice-président du syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB), diffusée à la presse ce 15 décembre 2023. Un texte qui vient demander aux pouvoirs publics de maintenir en l'état les forfaits MaPrimeRénov' pour l'installation d'appareils de chauffage bois domestique. L'Agence nationale de l'habitat (Anah) vient, en effet, d'annoncer que ceux-ci seraient diminués de 30% à compter du 1er avril 2024. "Cette décision est incompréhensible au regard des avantages du bois énergie et de l'engagement de toute la filière pour accompagner la sortie des énergies fossiles dans le chauffage", peut-on y lire. D'autant plus que la filière s'estime méritante, ayant répondu, au fil des ans, aux exigences toujours plus drastiques des politiques publiques en matière de rendement et de diminution des émissions de particules fines.

 

Ces appareils permettent aussi, rappelle Thomas Perrissin, de remplacer dans 90% des cas du chauffage fossile, participant ainsi à l'effort de décarbonation. Enfin, ce coup de rabot pourrait mettre en danger de nombreuses entreprises de la filière, "après trois années de covid et post-covid durant lesquelles [elles ont] pris de gros risques pour accompagner le marché dans un contexte d'approvisionnement difficile et de hausse des prix des matières premières". Des années également marquées par de "gros investissement R&D et de production". "Nous ne pourrons pas faire face à un nouveau ralentissement du marché en 2024", assure le vice-président de l'organisation professionnelle.

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