Le projet de «société commune» qui regrouperait les activités fibre de verre de Saint-Gobain et du groupe américain Owen Corning aurait des conséquences sur l’emploi, s’inquiète mardi la fédération chimie-CFE-CGC.

Dans un communiqué, la CFE-CGC affirme mardi que le projet de société commune qui regrouperait les activités fibre de verre de Saint Gobain (Vetrotex) avec celle d'Owens Cornin «présente un risque pour des centaines d'emplois en France et en Europe».

Et cela d'autant que le groupe américain «Owens Corning détiendrait d'abord 60% de la nouvelle société avant de passer à 100% dans les quatre ans», ajoute la CFE-CGC. Pour le syndicat des cadres, «l'agressivité de la concurrence chinoise est la cause de ce mouvement important dans la fibre de verre et rappelle ce qui s'est passé dans le domaine de la fibre textile», où des milliers d'emplois ont disparu. La CFE-CGC préconise «l'instauration d'une cotisation sur la consommation des produits importés destructeurs d'emplois comme mesure qui permettrait de rendre leur sérénité à des pans entiers de notre industrie».

Pour rappel, le 27 juillet dernier, les directions de Owens Corning et de Saint-Gobain avaient annoncé dans un communiqué commun leur «intention de mettre en commun leurs activités fibre de verre (renforcement et composite)». Une nouvelle société, dont le nom serait Owens Corning-Vetrotex Reinforcements, donnerait ainsi naissance à «un acteur mondial de premier plan» de 10.000 salariés avec un chiffre d'affaire d'environ 1,5 milliard d'euros.

actionclactionfp