La ministre de l'Ecologie est intervenue à la tribune de la conférence sur le changement climatique organisée par l'ONU à Lima (Pérou). Elle y a délivré un message optimiste sur les capacités d'action de l'humanité et l'opportunité de développer un nouveau modèle économique et social.

A un an de la tenue à Paris de la COP21 (Conférence des Parties de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques), la France est intervenue à la conférence de Lima, au Pérou, par l'entremise de la ministre de l'Ecologie. Afin de préparer cet événement international, où un accord sur le climat pourrait être signé, Ségolène Royal a rappelé les enjeux et la volonté d'exemplarité du gouvernement sur les sujets environnementaux.

 

Elle a d'abord évoqué l'accélération du dérèglement climatique et la faiblesse des actions pour y répondre. "Il faut plus de courage et de détermination", a-t-elle martelé. Reprenant les propos du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon, Ségolène Royal a indiqué qu'une prise de conscience était indispensable : "Il n'y a pas de plan B, parce qu'il n'y a pas de planète B". Puis, sur un ton plus optimiste, la ministre a déclaré que les capacités d'action existaient et que la crise constituait même "une chance à saisir". Elle y voit l'opportunité de créer "un autre modèle de développement" qui serait "la clef du bien-être et de la paix", comparant au passage l'action des experts du GIEC à celle des philosophes du siècle des Lumières.

Les actions françaises par le menu

Décrivant les actions lancées en France, Ségolène Royal a énuméré les quatre piliers principaux : loi pour la transition énergétique, loi pour la biodiversité, le plan national santé environnement et la place de la France sur la scène internationale. A ce titre, le pays contribuera à hauteur de 800 M€ au Fonds vert pour le climat. Concernant la biodiversité et le lien entre santé et environnement, la ministre a rappelé que ces questions étaient étroitement liées : "C'est la chaîne du vivant, dont les êtres humains font partie, qui subissent les principaux dégâts du dérèglement climatique et c'est aussi là que nous trouverons les solutions, dans la biodiversité reconstruite". Elle a notamment évoqué l'interdiction d'épandage aérien des pesticides ou d'utilisation de ces produits dans les jardins publics à l'horizon de 2016. Ségolène Royal a souligné que le climat sera la grande cause nationale en France, en 2015.

 

Poursuivant sur la transition écologique, elle a cité les points essentiels de lutte contre la précarité énergétique : "Par la création d'un chèque énergie, par les travaux d'isolation et de crédit d'impôt, par les prêts à taux zéro et par le tiers financement que les collectivités territoriales pourront apporter". Soulignant la nécessité de lutter contre toutes les formes de gaspillage, Ségolène Royal a déclaré qu'il fallait tout faire "pour que le surplus des uns ne corresponde plus aux besoins fondamentaux des autres". Elle a conclu : "C'est ce magnifique défi que nous avons à relever et je ne doute pas que nous serons à la hauteur !". Au mois de décembre 2015, elle sera l'une des hôtes principales de la Conférence de Paris, aux côtés du chef de l'Etat et du ministre des Affaires étrangères.

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