Conditions de travail au Qatar : une filiale de Vinci mise en examen

 

Vinci assure avoir respecté les "droits humains"

 

Dans un récent communiqué de presse, daté du 7 novembre 2022, en amont de sa mise en examen, Vinci a une nouvelle fois réfuté "les mises en cause relatives aux conditions de travail sur ses chantiers au Qatar". "Le groupe a démontré à maintes occasions et de manière concrète [...] que le respect des droits humains, ainsi que la santé et la sécurité au travail, sont une priorité pour ses équipes depuis la création en 2007 de l'entreprise Qatari Diar Vinci Construction (QDVC). En matière de sécurité, les statistiques de QDVC sont au moins équivalentes à celles des mêmes activités du Groupe en Europe, y compris en incluant les sous-traitants de l'entreprise", a-t-elle argumenté.

 

 

Quels chantiers sont concernés ? Ceux du "métro léger" ralliant Doha à Lusail, ville nouvelle qui accueillera la finale de la Coupe du monde de football, des parkings souterrains de Lusail et de l'hôtel de luxe Sheraton, à Doha. La première plainte avait été déposée en 2015, classée sans suite en 2018. De nouvelles plaintes avec constitution de partie civile émanant des associations Sherpa et Comité contre l'esclavage moderne (CCEM), ainsi que d'employés indiens et népalais de ces chantiers, ont entraîné l'ouverture d'une enquête par un juge d'instruction en novembre 2019.