INITIATIVES. Ce jeudi 18 avril 2019, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) est revenue sur l'accès aux commandes publiques des sociétés de moins de 250 employés. Au sortir de l'événement, François Asselin, son président, s'est rendu à une réunion au Ministère du Travail, traitant de la reconstruction de Notre-Dame de Paris

"Moins de 30 % des montants investis dans la commande publique ont été attribués à des petites entreprises, en 2017", se désole Pierre Pelouzet, Médiateur national des entreprises. Accompagné de François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), et de Frédéric Grivot, président du groupe de travail Marchés publics à la CPME, ils sont revenus sur l'accès des sociétés de moins de 250 employés aux marchés publics, lors d'une conférence intitulée "Initiatives pour favoriser l'accès à la commande publique", organisée par la CPME.

 

"Est-ce que le système de commandes publiques est adapté à tous les acteurs", s'est demandé François Asselin, en ouverture de la conférence. "La situation s'est considérablement améliorée, ajoute-t'il, la dématérialisation des appels d'offres a simplifié le traitement et la réponse aux appels d'offres". De plus, la loi Pacte a supprimé les ordres de service à 0 €, qui engendraient des délais de paiement. Auparavant, les retenues de garantie ont été abaissées à 3 %, au lieu de 5 %. Cependant, des freins persistent, selon Pierre Pelouzet : "Le chef d'entreprise moyen ne comprend rien à la teneur des démarches et renonce. C'est la principale raison expliquant la faible part de PME dans la commande publique. Il faut leurs donner confiance et les outils nécessaires pour leur permettre de répondre à ces appels d'offres". Afin d'accompagner les PME dans ce domaine, le médiateur des entreprises a publié un guide intitulé : "Chefs d'entreprise : osez la commande publique", qui décrypte les différentes étapes à franchir. "Nous sommes dans une logique de rétablir la confiance entre tous les acteurs et favoriser l'innovation dans les marchés publics", ajoute Frédéric Grivot.

 

Ne pas écarter les PME-TPE de la reconstruction de Notre-Dame

 

Suite à son allocution, le président de la CPME s'est rendu à une réunion au Ministère du Travail concernant la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, touchée par un terrible incendie ce lundi 15 avril. A la sortie de cette rencontre avec Muriel Pénicaud, l'organisme a expliqué qu'il "défendra un projet mettant en avant les compétences et savoir-faire existant en France. Le pays regorge d'artisans, de TPE et de PME d'exception qui, avec leurs compagnons, ont gardé la mémoire et perpétué les savoir-faire ancestraux en les adaptant aux techniques modernes". Concernant l'annonce du président de la République qui souhaite que la cathédrale soit reconstruite en 5 ans, la CPME explique que "le temps est l'allié du travail bien fait. Le délai de 5 ans semble utopique. Mais avant tout, la volonté de tenir ce calendrier ne doit pas conduire à écarter les PME en réservant les marchés aux seules grandes entreprises et à un projet plus industriel que patrimonial. Elle ne doit pas non plus amener à renoncer à l'âme de cette cathédrale faite de bois, de pierre et de plomb".

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