Le groupe routier, filiale de Bouygues, attend un signe de l'Etat pour entrer au capital des ASF. Il projette plusieurs opérations de croissance externe à l'étranger.

La prudence est de mise, même en annonçant une légère augmentation du bénéfice net annuel de 2,5% à 280 millions d'euros.

Sur le dossier d'une très éventuelle opération de privatisation des Autoroutes du Sud de la France (ASF), Alain Dupont, le PDG du groupe, explique que "si l'Etat décide d'aller plus loin dans la privatisation des concessionnaires d'autoroutes nous étudierons le dossier, mais à condition d'être opérateurs sur le réseau".

"Mais pour l'instant, il nous semble que l'Etat n'a pas pris de décision sur le sujet et le rôle des futurs actionnaires", a-t-il ajouté. Actuellement, parmi les grands concessionnaires, seule la société Cofiroute est privée. Les différents constructeurs (Eiffage, Colas et Vinci) présents dans le capital se partagent les travaux de son réseau à hauteur de leur participation au capital.

Quant aux perspectives de croissance externe à l'étranger, la prudence est également de mise. "Nous sommes armés et structurés pour faire de nouveaux achats mais attendons une lus grande visibilité", a déclaré le PDG du groupe.

Il a ensuite rappelé que, malgré les diversifications engagées, "nous restons un groupe essentiellement routier (80% de l'activité) et européen". L'Europe représente 70% de l'activité du groupe, la France comptant pour 55%.

L'autre zone de prédilection de Colas est l'Amérique du Nord où le groupe réalise 22% de son, activité. A terme, des projets de croissance externes sont envisagés en Amérique du Nord et en Europe Centrale.

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