Le promoteur français Cogedim, dont l'actionnariat vient d'être recomposé, devrait dégager un bénéfice net 2001 supérieur de 20% à celui réalisé en 2000, mais admet avoir actuellement quelques difficultés liées au ralentissement économique, a indiqué jeudi sa direction.

Ce groupe de promotion spécialisé dans les produits haut de gamme avait réalisé en 2000 un bénéfice net de 8,7 millions d'euros. Mais si son bénéfice 2001 devrait être en hausse, son volume d'activité a en revanche baissé l'an dernier de 6,9% à 482 millions d'euros, contre 518 millions d'euros un an plus tôt. 58% de ce volume d'activité été réalisé dans les logements et 42% dans les bureaux, a indiqué la direction au cours d'une conférence de presse.

Cogedim a souligné avoir accusé le coup du ralentissement économique, mais ne prévoit pas un effondrement du marché. Les prix dans l'immobilier neuf ont augmenté de 5% à 8% en 2001 mais le rythme de hausse devrait ralentir en 2002, a prédit Henri Caro, le président du Directoire. Le ralentissement économique s'est traduit par une augmentation des délais entre le lancement commercial d'une programme immobilier et la vente effective.

Autre signe d'un léger repli, les taux de désistement. Généralement de 10%, ils se sont élevés à 12% en 2001, a précisé Cogedim. Il s'agit des acheteurs qui signent un contrat de réservation et se désistent lors de la concrétisation de l'acte de vente. Cette hausse du taux de désistement s'explique par une dégradation de la situation financière des ménages, qui pensent pouvoir financer un achat mais se rendent finalement compte que les conditions seront plus difficiles que prévu, a expliqué M. Caro.

Par ailleurs Cogedim, essentiellement présente en Ile-de-France où elle réalise 78% de son activité, prévoit se développer dans le sud de la France.

La recomposition du capital de la société, annoncée cet automne, n'en a pas modifié la stratégie, a précisé M. Caro. En octobre dernier, le départ de l'actionnaire américain Tishman Speyer qui détenait 41% du capital s'est accompagné d'une montée en puissance de partenaires européens, regroupés dans une seule société, la holding Inbro, qui détient désormais 100% du promoteur.

Le groupe de promotion est passé depuis par des hauts et des bas. Après avoir été l'un des principaux acteurs du marché de l'immobilier, Cogedim a frôlé la faillite lors de la crise qui a frappé le secteur dans les années 90.

Après plusieurs années de traversée du désert, la société s'est refait une santé en 1998, grâce à l'arrivée d'un groupe d'investisseurs qui lui a permis de redémarrer sur des bases solides.

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