La Grande-Bretagne va prochainement se doter de sa première centrale électrique fonctionnant à l'herbe. D’une puissance de deux mégawatts, la centrale sera installée dans le Staffordshire (centre de l'Angleterre) et alimentée en herbe par quelque 170 agriculteurs. Elle fournira de l'électricité pour 2.000 foyers.

Ce projet représentant un coût de 6,5 millions de livres (9,425 millions d’euros) «est d'une importance majeure pour l'industrie rurale», a déclaré Amanda Gray, directrice de l'usine. «Nous croyons que la biomasse offre une véritable alternative à l'énergie générée par les éoliennes», a-t-elle poursuivi.

Le combustible qui sera utilisé est «l'herbe à éléphant» ou «napier», céréale d'origine africaine récoltée sèche, susceptible d'alimenter une petite unité de cogénération et de produire ainsi de la chaleur et de l'électricité. La centrale fonctionnera 8.000 heures par an et économisera une tonne par heure de dioxyde de carbone qui aurait été transmise dans l'atmosphère s'il s'agissait d'une usine à énergie fossile. Selon le Guardian, l'usine représente une alternative pour créer de l'énergie propre, alors que le changement climatique constitue une priorité de la présidence britannique du G8 (Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie, Etats-Unis, Canada, Japon et Russie) et l'un des thèmes majeurs du sommet de Gleneagles, en Ecosse, en juillet prochain. Le journal précise que la Grande-Bretagne produit 3% des gaz à effet de serre alors qu'elle ne représente que 1% de la population mondiale. Londres s'est donné pour objectif de réduire de 60% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.

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