Le ministère du Travail vient de désavouer la direction de Caterpillar, qui avait licencié un délégué CGT accusé notamment d'avoir organisé la séquestration de quatre cadres de l'industriel en avril 2009 à Grenoble.

En avril 2009 à Grenoble et au sein de Caterpillar, constructeur d'engins de chantier, quatre cadres dirigeants avaient été séquestrés. L'été dernier, la direction de Caterpillar avait licencié Alexis Mazza, délégué syndical CGT, en raison de sa «participation personnelle et active» à la séquestration de ces cadres.
Mais après avoir été désavoué une première fois le 23 juillet par l'inspecteur du travail, la direction de Caterpillar avait saisi le ministère du Travail, qui vient à nouveau de confirmer l'annulation du licenciement. «Le comportement fautif établi à l'encontre d'Alexis Mazza n'apparaît pas, compte tenu du dossier produit (...), comme étant d'une gravité suffisante pour justifier son licenciement», a expliqué Jean-Denis Combrexelle, directeur général du travail.
Dans cette décision rendue le 21 janvier, la direction générale du travail estime certes que le «comportement fautif» de Mazza est «établi» en raison de sa participation à la séquestration des cadres. Mais elle fait valoir qu'Alexis Mazza «est intervenu au moins à deux reprises pour convaincre les autres grévistes de la nécessité de mettre fin à la séquestration de Maurice Petit», un des responsables libérés avant ses collègues pour raisons de santé.

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