Après son départ de Buderus, le deuxième groupe de construction allemand Bilfinger Berger songe à des acquisitions aux Etats-Unis et en Pologne afin de compenser la récession du secteur en Allemagne.

Aux Etats-Unis, "nous pensons surtout à des acquisitions de taille moyenne à importante" dans le pays, a déclaré le directeur des activités internationales du groupe, Carlos Moeller, dans le rapport annuel du groupe.

"Les opportunités en la matière vont nettement augmenter du fait d'une conjoncture qui s'essouffle. Jusqu'ici, les quelques rares candidats intéressants étaient trop chers", a-t-il ajouté.
"Je peux imaginer que nous puissions regrouper ces acquisitions, ainsi que notre activité développée organiquement, sous le toit d'une holding afin de nous établir aux Etats-Unis parmi les dix principaux spécialistes des infrastructures", a souligné le responsable.

Bilfinger Berger dispose de réserves liquides évaluées à 1,3 milliard d'euros après la vente récente d'une participation de 30% qu'il détenait dans le spécialiste allemand des équipement de chauffage Buderus, pour 551 millions d'euros.

En Pologne, Bilfinger Berger entend également "nettement se renforcer". "Cela ne peut passer que par des acquisitions", a souligné M. Moeller, sans plus de détail.

Pour cette année, le groupe a réaffirmé mardi tabler sur une progression de son résultat d'exploitation "en dépit de perspectives conjoncturelles incertaines en Allemagne et à l'étranger". Son bénéfice net sera quoiqu'il arrive supérieur à celui de 2002 (115 millions d'euros) en raison de la vente des parts dans Buderus.

Au premier trimestre 2003, Bilfinger Berger a vu son chiffre d'affaires progresser de 21% à 1,15 milliards d'euros, tandis que ses entrées de commandes progressaient de 2%.

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