Selon la Mission interministérielle de l'effet de serre (MIES), les émissions françaises ont augmenté de 17% dans le bâtiment entre 1990 et 2001.

Avec les transports (+21%), le bâtiment est clairement le mauvais élève de la France. Ce constat laisse d'ailleurs "douter fortement" du respect des engagements internationaux de la France, a averti vendredi la Mission interministérielle de l'effet de serre (MIES).
"Les tendances de certains secteurs clé conduisent à douter fortement de la possibilité d'une stabilisation des émissions sur la période 2008-2012 au niveau de 1990 si les mesures actuellement en vigueur ne sont pas étendues", écrit la MIES dans un communiqué en se référant aux engagements pris par la France dans le cadre du protocole de Kyoto.

La MIES, un service du Premier ministre qui coordonne la politique nationale et internationale sur l'effet de serre, cite les chiffres définitifs d'émissions de 2001, qui diffèrent sensiblement de chiffres provisoires publiés en novembre dernier.

Selon ces nouvelles données, les émissions tous secteurs confondus se sont situées en 2001 au niveau de 1990 alors que les chiffres provisoires avaient fait état d'un recul de 2,8%.

Les transports sont le secteur le plus polluant avec 26% du total et devancent désormais l'industrie (21%). Le bâtiment pèse 19% et se place troisième. Les émissions de ce secteur, qui comprend à la fois l'habitat résidentiel et les bureaux, ont finalement augmenté de 17% contre 14% dans les chiffres provisoires.

Rappelons que la série statistique 1990-2001 a été entièrement revue à la lumière des dernières règles d'inventaire de l'Onu et d'une visite à Paris début 2002 de spécialistes de l'organisation internationale.

Télécharger le document sur les émissions de gaz à effet de serre en France en 2001

actionclactionfp