Alors que la France accueillera la Cop21 en fin d'année, le président américain Barack Obama a présenté son plan de lutte contre la "grande menace" du changement climatique. Au programme : développement des énergies renouvelables et réduction de l'utilisation du charbon. Ce mardi, en visite en Alaska, il réitère son appel à la mobilisation.

En 2008, Barack Obama avait affiché son engagement en faveur de l'environnement, faisant de ce thème une de ses priorités. En 2015, à quelques mois de la conférence internationale sur le climat (Cop21) organisée à Paris, il lance son grand plan d'actions pour le lutter contre le réchauffement climatique. Et le fait savoir à nouveau, ce mardi, en clôture d'une conférence internationale sur l'Arctique, en Alaska, où il appellera de nouveau à une forte mobilisation mondiale pour agir sur le climat.

 

Parmi les grands objectifs annoncés : la réduction de 32% d'ici à 2030 des émissions de carbone émises par les centrales électriques, par rapport aux niveaux de 2005. "Les centrales électriques sont la principale source de pollution par le carbone nocif qui contribue au changement climatique", a souligné le président américain alors que 37% de l'électricité aux Etats-Unis est produite par des centrales au charbon.

 

A peine annoncée que cette proposition était critiquée par les industriels et les opposants au Gouvernement Obama, Les Républicains, qui évoquent de futurs dégâts sur l'activité : "Des centrales électriques à travers le pays vont fermer, les prix de l'électricité vont monter et des milliers d'Américains vont perdre leur travail", a déclaré le sénateur républicain Lamar Smith. Autre mesure importante du plan : l'augmentation de la part des énergies renouvelables qui doit passer de 13% en 2014 à 28 % d'ici à 2030.

 

Enfin, les mesures détaillent les objectifs que devront atteindre chaque Etat. Pour cela, ils devront proposer des plans d'ici à 2018, pour une application en 2022. Des aides financières sont prévues pour les Etats qui entreprendront des changements rapidement. Question flexibilité, un système de quotas de droits à polluer échangeables entre les Etats est également envisagé.

Réactions positives de l'UE et de la France

A la suite de la présentation de ce plan, l'Union européenne a relevé les efforts faits par les Etats-Unis : "C'est un pas en avant positif dans les efforts sincères des Etats-Unis pour réduire leurs émissions", a écrit sur son compte Twitter le commissaire européen chargé du Climat, Miguel Arias Canete. De son côté François Hollande a également salué ce plan : "Le Président de la République salue le courage du Président Obama qui a annoncé la finalisation du Plan américain pour une énergie propre", écrit l'Elysée dans un communiqué. Ce plan "constitue une contribution majeure au succès de la Conférence de Paris sur le changement climatique", organisée en fin d'année, précise le communiqué.

 

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