CONSTRUCTION. Les dernières statistiques publiées par le ministère de la Transition écologique montrent un dynamisme des autorisations et mises en chantier de logements.

Après une légère baisse au trimestre précédent, les logements autorisés se sont envolés au premier trimestre 2022, avec +23,5%. Les chiffres sur les logements dévoilés par le ministère de la Transition écologique ce vendredi 29 avril montrent que 141.900 habitations ont été autorisées en trois mois. C'est le nombre le plus élevé depuis près de 15 ans, selon le gouvernement. Cette augmentation importante s'explique par le nombre "exceptionnel" de demandes de permis déposées en décembre 2021. Le gouvernement présume que cela est dû à l'entrée en vigueur de la réglementation environnementale 2020 (RE2020) au 1ᵉʳ janvier 2022 en logement et rappelle qu'une situation similaire s'était produite en 2013 lorsque la réglementation thermique 2012 avait été appliquée.

 

Sur le trimestre, le nombre de logements commencés est plus timide (+0,8%), alors qu'il avait enregistré une hausse de 4,3% au premier trimestre 2021. Si l'on regarde la période d'avril 2021 à mars 2022 en comparaison des 12 mois précédents, l'augmentation est de 9,7%, avec 394.400 logements mis en chantier.

 

D'avril 2021 à mars 2022, la hausse est de 26% en glissement annuel pour les logements autorisés, pour atteindre 496.900 logements.

 

Le mois de mars en détails

 

Le mois de mars a été aussi dynamique que celui de février 2022. Les autorisations ont en effet "atteint un niveau exceptionnel de près de 50.000 logements", observe le ministère. C'est une envolée de presque 30% par rapport à la moyenne des 12 mois précédant le premier confinement. Cela s'explique encore par l'entrée en vigueur de la RE2020. Les logements individuels purs augmentent de 21% et les logements collectifs ou en résidence de 22% en mars. Toujours durant ce mois, les logements commencés gonflent de 9% par rapport à la moyenne des 12 mois précédant le premier confinement.

 

De janvier à mars 2022, les logements individuels autorisés ont bondi (+30,8%), tout comme les collectifs ou en résidence (+17,4%). Sur la même période, les logements individuels commencés sont presque stables (-0,2%) contre +1,5 pour les habitations collectives ou en résidence. Dans le détail, l'ensemble des logements autorisés en Île-de-France augmente de 15,3% contre 53,1% en Centre-Val de Loire ou de 36% en Bretagne. Seule la Normandie connaît un recul du nombre de logements commencés (-3,9%). A contrario, la région des Hauts-de-France enregistre la meilleure croissance, avec +24,1%.

 

 

Qu'en est-il des locaux non résidentiels ?

 

Le nombre d'enregistrements d'autorisations à la construction de locaux non résidentiels enfle (+9,1%) en comparaison du premier trimestre 2021, avec 8,9 millions de m². Au total, 6,9 millions de m² ont été mis en chantier au premier trimestre 2022 par rapport à la même période un an plus tôt. C'est une croissance nette de 20,4%. "Toutefois, l'augmentation serait moins marquée (+12,6%) si on ne prenait pas en compte les déclarations reçues avec retard", précise le ministère. Les autorisations de locaux non résidentiels enregistrées s'élèvent à 38,8 millions de m² (+14,8%) d'avril 2021 à mars 2022 par rapport aux douze mois précédents. Quant aux enregistrements de mises en chantier, ils ont progressé de 12,3% durant cette même période, avec 26,2 millions de m².

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