L'année 2011 commencera par une hausse des tarifs des assurances multirisques habitation. La tendance, généralisée chez les assureurs, est due à une augmentation importante des sinistres liés aux conditions climatiques exceptionnelles en 2010.

Ceux qui aiment la neige devraient rapidement déchanter. Les assureurs promettent une hausse importante des tarifs des assurances habitation en 2011. En cause, la multiplication des événements climatiques, tels que les inondations, tempêtes, et bien sûr les chutes de neige importantes, et les sinistres qui en découlent. Les assurances auto seraient également concernées, à moindre échelle.

 

Dès le mois d'octobre, la Maif avait annoncé une hausse de 3,5% sur les contrats d'assurance multirisques habitation en 2011. En novembre, l'assureur mutualiste Macif avait prédit à l'AFP une augmentation de 4,6%. Aujourd'hui, interrogés par le quotidien Les Échos, ce sont d'autres assureurs qui leur emboitent le pas : Maaf (+4,4%), Axa France (+7%) et Aviva France (+7 à 8%).

 

La faute à Xynthia
Les comparateurs d'assurance Assurland.com et Mutuelleland.com avait établi l'indice IPAP en novembre 2010, qui concluait à une augmentation de 4,3% en moyenne chez les assureurs. Cette hausse généralisée - qui concerne aussi les assurances auto - serait due à la recrudescence des sinistres liés aux catastrophes climatiques qui ont émaillé l'année 2010 : la tempête Xynthia (février), les inondations dans le Var (juin), les chutes de neige de ces dernières semaines, etc.

 

Après le passage de la tempête Xynthia, certains assureurs avaient fait preuve de compassion, en étendant exceptionnellement leurs garanties. La Maaf, la GMF et la MMA avaient, par exemple, offert au moins six mois de relogement ainsi que l'assurance du logement provisoire.

 

Mais globalement, la facture a été beaucoup plus élevée que prévu pour tous les assureurs. La Macif précise notamment que la tempête Xynthia lui a coûté à elle seule plus de 71 millions d'euros. Les répercussions sur le porte-monnaie des assurés étaient donc prévisibles. Certains prédisent même que cette tendance, qui dure depuis deux ans déjà, devrait se poursuivre l'an prochain.

 

La ministre de l'économie Christine Lagarde a tout de même missionné la direction du Trésor et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), pour vérifier que cette hausse des tarifs est bien directement liée à une multiplication des sinistres.

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