Le Conseil National de l'Ordre des Architectes, a voté à l'unanimité, une motion l'engageant "formellement en faveur d'une formation professionnalisante ambitieuse sanctionnée par une habilitation à exercer le métier d'architecte-maître d'oeuvre".

Après plus de 4 ans de débats au sein des institutions, un cap important vient d'être franchi dans l'enseignement de l'architecture en France.

Jusqu'alors, les études d'architecture avaient une vocation essentiellement culturelle et ne prédisposaient pas d'emblée à exercer forcement la maîtrise d'oeuvre. Certes, comme le fait remarquer le CNOA, le stage actuel de 6 mois intégré au cursus des écoles d'architecture qui représente déjà un effort notable d'ouverture sur l'extérieur, mais cette expérience professionnalisante reste généraliste et ne peut pas en l'état garantir le supplément de connaissance nécessaire à l'exercice de la maîtrise d'oeuvre.

Ce déficit a d'ailleurs conduit à une aggravation des plaintes adressées à l'ordre des architectes qui remettent en cause essentiellement la compétence des plus jeunes architectes. Et ce n'est pas un hasard si les étudiants en architecture qui s'orientent dans les métiers périphériques de l'acte de bâtir passent généralement par des formations complémentaires. " L'exercice de la maîtrise d'oeuvre suppose les mêmes préalables et exigences en matière de renforcement des savoirs " fait remarquer le CNOA qui rappelle que sa mission est par essence la protection du public et garantit la validité d'un titre fondé sur la compétence de ses inscrits.

En adoptant cette motion "ferme et définitive", l'Ordre des architectes se met ainsi au diapason des pratiques européennes et internationale en la matière, qui tendent à adopter les critères et durées de formation définis par l'Union Internationale des Architectes conjointement avec l'UNESCO et par le Comité Consultatif Européen pour l'enseignement en Architecture.

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