Victime d'une guerre des prix sur les marchés allemands et autrichiens, le géant mondial de la brique affiche une perte nette de 17,8 millions d'euros en 2001.

A titre de comparaison, en 2000, le groupe avait réalisé un résultat positif de 201,4 millions d'euros.

Cette année, le résultat opérationnel (EBIT) a également baissé de 55%, à 66,2 millions d'euros. Enfin, à périmètre constant, le chiffre d'affaires a progressé de 2% sur l'année précédente, à 1.544,9 millions d'euros.

Wienerberger, qui réalise 70% de son chiffre d'affaires dans la brique, explique ces mauvais chiffres par la chute du marché de la construction en Allemagne, Autriche, Suisse et Pologne, où le groupe est fortement implanté. D'ailleurs, le groupe a enregistré une perte opérationnelle de 43 millions d'euros en Allemagne, Autriche et Suisse. Rappelons qu'en 2001, le bâtiment était en récession en Allemagne et en Autriche, pays qui représentent un quart du chiffre d'affaires du groupe.

"Les marchés allemands et autrichiens sont marqués par des surcapacités importantes et une guerre des prix ruineuses, notamment depuis un an et demi", a souligné Johann Windisch, responsable du groupe pour l'Europe centrale et de l'est, lors d'une conférence de presse. Selon Wienerberger, il n'y aurait pas de rebond en vue en raison de la baisse démographique dans ces pays.

L'industriel a annoncé la fermeture de cinq briquetteries en Allemagne en 2001 pour tenter de renouer cette année avec les profits. Les effectifs mondiaux ont été réduits à 10.600 fin février 2002, contre un peu plus de 11.000 en décembre 2000. Ces mesures de restructuration ont " amputé les résultats 2001 de 92 millions d'euros", souligne le groupe.

Wienerberger indique également qu'il a pu compenser en partie cette mauvaise conjoncture par une hausse des bénéfices sur les marchés en forte croissance d'Europe de l'est (Hongrie, République Tchèque, Croatie, notamment), qui représentaient 20% des ventes en 2001, et où les investissements se poursuivent.

Les restructurations menées sur les marchés en déclin et la réorientation vers les marchés en croissance doivent permettre d'atteindre un résultat opérationnel de 100 millions d'euros en 2002, estime Wienerberger.

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