L'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva) a appelé mercredi dans un communiqué à une grande manifestation le samedi 15 octobre à Paris pour réclamer «un procès pénal de l'amiante».

Lors de la manifestation, l'Andeva entend réclamer «un procès pénal de l'amiante» ainsi que des «moyens nécessaires pour les magistrats des deux pôles judiciaires de santé publique» (Paris et Marseille) afin d'«instruire convenablement une affaire aussi complexe que celle de l'amiante».

Dans son communiqué, l'organisation estime que 10 ans après le dépôt des premières plaintes par les victimes de l'amiante, «à ce jour, aucun procès pénal n'a eu lieu, aucun responsable de cette catastrophe qui provoque 3.000 décès par an n'a eu à rendre compte de ses actes devant la justice pénale». «Des instructions en panne, des procureurs de la République passifs, des magistrats spécialisés en santé publique sans aucun moyen et totalement débordés (...). Voilà ce à quoi nous avons assisté depuis dix ans. Nous estimons que cela suffit !», poursuit-elle.

Parallèlement, l'organisation demande «une révision de la Loi Fauchon» sur les délits non-intentionnels, qui selon elle a été «votée à la sauvette en juillet 2000 et dont l'objectif était clairement d'amnistier les responsables dans les affaires mettant en jeu la santé et la sécurité des citoyens».

Selon les experts, les cancers liés à l'amiante pourraient faire de 50.000 à 100.000 victimes en France d'ici 2030.

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