JUSTICE. Les juges d'instruction du pôle de santé publique ont rendu une ordonnance de non-lieu sur le dossier de l'amiante à Jussieu. Une association représentant les victimes annonce qu'elle va faire appel.

La plainte de victimes de l'amiante dans le dossier Jussieu avait été déposée en 1996 : elle vient de faire l'objet d'une ordonnance de non-lieu datée du 24 février 2022, de la part des juges d'instruction du pôle de santé publique. C'est ce qu'annonce le comité anti-amiante de Jussieu dans un communiqué de presse diffusé ce 28 février 2022. La démarche avait été initiée, à l'époque, par le comité, ainsi que par deux "victimes travaillant sur ce campus universitaire" parisien, peut-on y lire. Les juges ont estimé qu'il n'était pas possible d'établir un lien, à l'échelle individuelle, entre l'exposition à de l'amiante dans les locaux de Jussieu à un instant 't' et le développement de la maladie elle-même. Une analyse qui ne tient pas, pour les organisations représentant les victimes.

 

"La stratégie des juges d'instruction qui ont repris le dossier en 2013 a été d'abandonner délibérément l'instruction et d'entraîner les parties civiles dans des batailles procédurales jusqu'à l'extinction de l'action publique par le décès des personnes mises en cause", selon les mots du comité. Une autre procédure, sous la forme de la citation directe, a été initiée par les associations. Le comité anti-amiante assure avoir réalisé une enquête de son côté, prouvant la "responsabilité de 14 personnes". Cette démarche, concrétisée fin 2021, pourrait aboutir à un procès en 2023, envisageait auprès de Batiactu Michel Parigot, président du comité anti-amiante Jussieu.

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