Comme prévu, l'ancienne dirigeante du PS a vu sa mise en examen dans l'affaire de l'amiante annulée ce vendredi par la Cour d'appel. Huit autres personnes impliquées ont également été lavés de tout soupçon, celles-là même que vise l'association nationale des victimes comme étant les principales responsables. Cette dernière se pourvoira en cassation.

La Cour d'appel vient d'annuler la mise en examen de neuf personnes, dont Martine Aubry, ex-patronne du Parti socialiste, dans l'affaire communément dite de l'amiante. Celle-ci avait été mise en examen en novembre dernier pour son rôle, entre 1984 et 1987, alors qu'elle était directrice des relations du travail (DRT) au ministère du Travail.

 

C'est la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, qui vient d'être démise de cette affaire, qui avait mené l'instruction dans l'affaire Aubry, estimant qu'elle n'avait pas pris les mesures à même d'éviter les conséquences dramatiques de l'exposition des travailleurs à l'amiante. Même certains responsables de l'Association nationale des victimes de l'amiante (Andeva) s'étaient montrés sceptiques quant au bien-fondé juridique de poursuites visant Martine Aubry, explique l'AFP.

 

En revanche, selon l'agence, l'Andeva juge directement responsables les huit autres personnes, en particulier les fonctionnaires et scientifiques qui auraient contribué à "tromper l'opinion publique et les décideurs sur la réalité des dangers" de l'amiante. C'est pourquoi l'Andeva a annoncé qu'elle se pourvoira en cassation contre l'annulation de ces mises en examen, estimant que l'arrêt de la Cour d'appel "glorifie" l'action du Comité permanent amiante (CPA), considéré par les victimes comme le lobby des industriels de l'amiante.

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